Promenade nocturne

La nuit était sombre, mais chaude. La lune venait de se lever. Voilà, la première pleine lune d'été était enfin haute. Le moment était parfait pour une sortie. Je me levai, quittant mon bureau ainsi que mes livres pour aller marcher. En un éclair, je sautai dans mes bottes, remarquant un petit trou dans la semelle. "Je m'en occuperai plus tard." Marmonnais-je sans trop d'intérêt. Je pris la peine de ne mettre qu'une légère veste par dessus mon torse exposé pour ainsi éviter d'avoir trop chaud. Avec grand soin j'épinglais un insigne des Crimson Lions par fierté sur ladite veste. La vie entre les missions était si calme. Rien ne me tirait de mes vieilles habitudes nocturnes. Mon père m'avait tellement habituer à étudier le jour et sortir la nuit, que même en vivant chez une des guildes les plus disciplinées, je continuai de vivre selon cet horaire peu commun. Peu commun? En fait, lorsqu'on sort la nuit on voit le royaume de Clover sous un nouvel angle.

En sortant de ma chambre, je pris soin que personne ne me remarqua et descendit de ma chambre à la porte extérieure, balais à la main. Quelques torches étaient encore allumées sur les murs des couloirs. Je marchai à travers diverses pièces et couloirs pour finalement trouver une porte de sortie. Cet endroit était gigantesque. Cela ne ne devait faire que quelques mois que je vivais au sein d'une guilde et je ne connaissait pas encore la base suffisamment bien pour m'y repérer en tout temps. Je m'y perdait toujours. Cette fois, c'était par distraction. En tant que Chevalier Magique, je venais de recevoir ma paye et fantasmais déjà à l'idée du tour que je m'apprêtais à faire au marché noir. À force de me perdre dans mes pensées je m'égarais et finit par m'arrêter devant un couloir avec des portes sur lesquelles étaient accrochées des plaques dorées. Les chambres des supérieurs. Pour un instant, je senti mon sang se glacer et ma peau blêmir. Je fis rapidement, mais discrètement, demi-tour. Mon instinct de jeune homme apeuré par l'éventualité d'avoir réveillé un de ses maîtres aiguisa mes sens et me permit de trouver une porte rapidement. Je posai la main sur la poignée et commença à pousser.

Tu sors?

La voix retentit doucement, mais fermement derrière moi. Je me tourna lentement et aperçu le visage contrarié d'une femme rousse aux sourcils froncés. En sueur, je balbutiai "Je n'arrivais pas à dormir, donc je vais me promener un peu." Laissant échapper un soupir, elle fit un pas en ma direction, puis deux, puis un troisième pour finalement arriver trop près de moi, le regard brûlant et insatisfait. Connaissant la mentalité de ma supérieure directe, je tentai de rester droit et fier. J'essayai de calmer mes jambes qui tremblaient trop. Je fixai ses yeux, imitant son expression déterminée. La confrontation sembla durer une éternité, alors qu'en réalité moins d'une minute s'écoula. Au bout d'un moment, elle éclata de rire.

C'est bien parce que je te connais et que tu me fais rire. Mais il faudrait mieux pour ta sécurité que tu sois en forme demain matin. Je viens de décider que l'entraînement va commencer plus tôt.

Elle me tourna le dos, me fit un signe de la main et reparti vers sa chambre. Elle n'hésita pas à me conseiller de faire moins de bruit en rentrant. Conseil dont je pris note très rapidement et sérieusement.

Je réussi enfin à passer cette maudite porte et enfourcha mon balais. La route paru beaucoup moins longue qu'elle ne le fut. Comme à toutes mes sorties, je pris tout mon temps pour observer et apprécier le paysage magnifique de la région noble de Clover vue du ciel. Après une bonne heure de vol peut-être plus, je passai par dessus les murs séparant la région Noble de la région Roturière. Je dus chercher quelques minutes à cause du manque de lumière, mais finit enfin par trouver une place publique. Je m'y posa. Quelques minutes passèrent encore et je m'amusai à observer la vie nocturne. On estime souvent que la nuit, criminels et voleurs font des villes leurs terrain de jeu et bien que ça ne soit pas entièrement faux, la majorité de la vie la nuit se trouve à être constituée de passants et de paysans saouls qui sortent des bars et des fêtes. Il arrive que certains bars la nuit laissent entrer les jeunes, dû au manque de surveillance. Parfois j'en profitais, mais pas ce soir. Ce soir était l'heure des achats. Je me mis en direction du marché noir. À leur habitude, certains marchands s'y installaient la nuit. S'ils ne pouvaient vendre de jour, ils pouvaient toujours profiter des ivrognes pour vendre encore plus de produits. Sur la place plusieurs personnes cagoulées et vêtues de noir semblais marchander et échanger avec d'autres gens vêtus de façon tout aussi louche. Je m'approchai de l'un d'entre eux.

L'homme était plutôt jeune et me salua poliment malgré son langage plutôt familier. Je venais le voir à toutes mes sorties. Il vendait une panoplie d'objets magiques de sa confection. Mon balais venait de lui. Il commença sa présentation. Des baguettes, des colliers, des anneaux, plusieurs vêtements, etc. Il commença à m'en venter les mérites, puis se venta lui-même d'avoir tout juste reçu une cliente qui semblait intéressée par ses produits. Il me confia qu'il avait rougi de sa présence et que la raison de sa fierté était qu'elle semblait venir d'une famille de nobles. Il continua à déballer ses produits qu'il apportait sans cesse grâce à sa magie spatiale. Quelques dizaines de minutes plus tard, alors qu'on parlait de tout et de rien, son visage changea d'expression et il sembla s'exciter. Il pointa dans une direction.

"Regarde, c'est elle! Je te dis! J'ai presque envie qu'elle revienne et qu'elle achète..."

Je le laissa dans son délire pendant quelque temps, concentré sur la silhouette fine et cagoulée, complètement vêtue de noir. Un détail attira mon attention : elle avait une énergie familière. Son aura était spéciale... sans pouvoir mettre le doigt sur ce qui me tracassait, l'inconfort de l'ignorance me fit quitter la conversation sans dire un mot. Je fis quelques pas et m'éloigna du kiosque.

CDM : 1057

À quoi devais-je m’attendre maintenant que j’étais une Chevalier Magique? Durant les dernières années, tout ce que j’avais fait c’était de m’entrainer à contrôler mes pouvoirs. J’avais enfin réussi à invoquer certains sorts, mais rien n’était encore très convaincant. Pour un supposer livre rare rien ne peut me convaincre que je suis spéciale. Le monde me regarde comme si j’étais une déesse et pourtant plusieurs d’entre eux ont déjà fait leurs preuves dans les rangs et moi j’étais encore là à me morfondre de mon manque de talent. Au courant des dernières années, j’avais changé à plusieurs reprises de partenaire de pratiques. Je n’avais jamais vraiment réussi à garder l’une d’entre elle. Trouvant toujours quelque chose d’autre à faire, je perdis assez rapidement les filles qui étaient au même niveau que moi.

Mes pratiques maintenant annulées je dus me rabattre sur des missions de reconnaissances, il faut dire qu’il y avait toujours un petit quelque chose à faire dans Raque. Étant donné les temps chauds des deniers jours, énormément de personnes étaient dans les parages et profitaient de l’océan. Je pris plusieurs jours de suite des missions dans la ville, il faut dire que la plage ou plutôt les quantités énormes de personnes regroupées ne sont pas mon fort. Les jours passèrent tout de même assez rapidement, lorsque vint mes congés, je pris mes effets et annonça mon absence pour les prochains jours que je devais me rendre à un gala familial dans la cité royale. On m’accorda sans vraiment de problème que je quitte pendant plusieurs jours. Normalement, je serais parti d’ici à peine 12h à l’avance, mais le stresse de retourner dans ma famille après ses longues années me stressaient plus que je voulais le laisser paraitre.

Après avoir enfourché mon balais, je partis en direction de la grande ville, ma famille habitait dans la région noble, alors je devais m’y rendre. Il faut dire que la base des Blue Rose n’était pas l’une des plus proches, alors je pris le temps d’observer du ciel tout ce qui se passait sous mes pieds. Lorsque je mis enfin pied au sol, le soleil commençait à se cacher derrière les maisons de la région commune. Je pris donc un instant pour trouver une auberge où je pourrais m’y louer une chambre pour au moins une nuit. Ce ne fut pas très difficile, en rentrant dans l’auberge avec ma robe de mage des Blue Rose, l’aubergiste m’offrit pratiquement une chambre sans même que j’ai à la payer, mais je dus refuser l’offre et lui offris au moins un petit montant.

Après avoir perdu tout ce temps avec l’aubergiste, je partis dans ma chambre pour me changer. Dans le petit sac que j’avais amené avec moi, j’y avais insérer une cape noir qui me permettrais de me faufiler discrètement le soir sans attirer l’attention vers le fait que j’étais une chevalière magique. Donc, après avoir enfilé se morceau de linge je pris la direction du marché. Il commençait à faire noir à l’extérieur, profitant de cette obscurité je suivis quelque personne habillé de la même façon que moi. Je fus surprise de voir une partie de la ville encore très illuminé, est-ce que c’était ce fameux marché noir dont j’avais si souvent entendu parler pendant mes missions de reconnaissance? Je m’y aventurais avec en tête de rester concentrer sur les visages des personnes que je trouvais dans cette zone de la ville, mais je perdis facilement toute concentration.

- Hey! Toi! Hey toi! Jeune fille je sais que tu es intéressé viens ici j’ai plein de chose intéressante tu vas voir.

On s’adressait à moi? Je fis volte-face et vis un marchant qui la main prêt de sa bouche et l’autre qui me faisait signe de me rapprocher. N’ayant rien d’autre à faire et à perdre, je me dirigeais vers la table du marchant. Je pouvais voir tous les balais qui étaient derrière lui, et même que je pouvais ressentir certains objets magiques sur sa table. Mais pourquoi autant de trucs magiques? Y avait-il tant de chevaliers magiques qui s’aventuraient dans une partie de la ville comme celle-ci?

- Ne soit pas gêné ma tout belle, je peux sentir que tu as de la magie en toi. Tu ne veux pas t’essayer? Il y a plein de chevaliers magiques qui viennent souvent me voir.

C’est ce que je craignais ce marché attirait aussi les chevaliers, mais personne pensait à le fermer. Je suis certaine que plusieurs trucs ici étaient illégaux, il devait même y avoir des personnes recherchées qui se promenait dans cet endroit. Détournant le regard des trucs sur la table, j’observais les personnes qui se promenaient et je fus surprise de voir énormément de membre des Green Mantis. Ils n’avaient pas l’air d’être des acheteurs, alors cela voulait dire qu’ils étaient ici comme une sorte de police? Cet endroit commençait à me donner de plus en plus le mal de tête. Je me devais d’arrêter de poser des questions et juste profiter de la soirée. Je fis donc le tour des objets qui étaient posés sur la table devant moi, mes yeux s’arrêtèrent sur une boucle d’oreille je la pris donc dans mes mains pour faire un semblant d’essai. C’était une boucle d’oreille qui recouvrait une grande partie de l’oreille, mais je la trouvais très belle, malheureusement j’avais laissé mon argent de surplus à la base donc, j’allais devoir passer à côté.

Je fis signe d’au revoir au marchand puis je repris ma marche, me promenant de table en table voir ce que les personnes vendaient en cette soirée. Beaucoup de marchants vendaient la même chose, cela était peut-être un moyen d’attirer les chevaliers magiques vers leur table. Probablement que plusieurs d’entre eux connaissaient des chevaliers et les gardes loyal à leur marchandise avec des bon prix. Je lâchais un petit soupir avant de continuer mon chemin.

CDM: 977

Plus je m'éloignais du kiosque, plus j'entendais le marchand crier mon nom et me suppliais de ne pas m'en aller. Ma curiosité était trop piquée pour que lui porte une quelconque attention. Même avec plus de distance, son aura m'écrasait presque. Un phénomène fascinant. Discrètement, je la contournais et m'approchais d'autres marchands faisant semblant de leur porter attention. Une dizaine de minutes avait dû passer depuis que je l'eu remarqué et je me convainc finalement de la rejoindre à son kiosque. Vendeur d’artefacts et bijoux magiques. Je devais trouver un prétexte pour acheter quoi que ce soit.

"Vos produits du jour?"
"Selon vos goûts mon cher!" Le marchand me dévisageait l'air affamé. Il ne devait pas avoir vendu de produits depuis longtemps. "Nous avons ici une gamme de colliers et pendentifs, très populaires chez les mages de votre sorte!" bavait-il sur un ton puissant en pointant mon insigne. Personnage peu discret... Ici, nous avons plus de bagues et à droite, des broches pour vos vêtements! Malheureusement, les objets magiques sont de loin plus cher que les objets normaux. Heureusement pour vous, les Chevaliers Magiques ont une réduction de 25% sur tous nos items..." Trop d'informations de sa part, mon attention était perdue. De toute façon, j'avais un autre objectif en tête.

Tentant d'observer la silhouette que j'avais rejoint, je remarquais que... en y pensant un nouvelle fois, où était-elle passée? Ignorant totalement le marchand, je pris un moment pour observer autour de moi. Le marché était calme et sombre, mais aucune trace de la silhouette. En me concentrant un peu, je tentais de localiser son aura. Je pouvais encore la ressentir, mais impossible de dire dans quelle direction je devais chercher. Laissant tomber mon objectif, je m'assis les jambes croisées sur mon balais et me souleva à un demi-mètre du sol pour m'éviter de marcher. Je me mis en direction de quelques ruelles, cherchant une taverne ouverte ou un endroit festoyant.

À force de sillonner les ruelles labyrinthiques, je me trouva surpris de voir très peu d'établissements ouverts ou remplis. D'habitude, dans les environs, la plupart des tavernes sont bondées de gens. Éventuellement, j'abandonne ma quête et me perche sur un toit, observant la ville, telle un fourmilière endormie où seules quelques rares fourmis rentrent chez eux d'une besogne accomplie. Marchant sur les toits, je m'amusais encore à observer les citoyens. Parois certains laissaient leurs fenêtres à découvert, ou d'autres sortaient dans la rue. Parfois des enfants profitaient de la nuit pour jouer librement ou des criminels agressaient un innocent.

Mes yeux s'écarquillèrent et je laissais échapper un "Oh merde...".
"Bon, c'est mon travail de toute façon, donc on s'y met!" pensais-je sachant que je n'étais pas prêt à combattre seul contre quatre bandits. Mes Maîtres préféraient encore me garder en entraînement plutôt que m'envoyer en mission, vu que j'avais trop de difficulté à contrôler mes sorts... Pour palier au problème, j'agrippais mon épée pour la dégainer. Ma main passa dans le vide. J'avais oublié mon épée dans ma chambre à la Guilde... Plus de temps à perdre à tergiverser, je sautais dans la ruelle sur mon balais, me plaçant entre le pauvre citoyen et les bandits qui lui faisaient face.

Je m'exclamais haut et fort pour réprimer ma peur et pour me donner du courage "En tant que Chevalier Magique de la Guilde Crimson Lions, je ne peux vous laisser agresser un innocent citoyen de Royaume de Clover comme vous le faites! Rendez-vous sur le champ ou je serai forcé de vous prendre par la force!"

Fier de mon discours et sentant l'espoir de l'homme apeuré derrière moi, je redressais ma colonne et levais le menton pour paraître encore plus hautain et tromper mes ennemis. Mon sourire se transforma en exclamation lorsque le bandit qui semblait être le chef éclata de rire.

"Ne t'en fais pas, j'ai déjà combattu des Chevaliers Magiques. Mais eux, n'hésitaient pas à m'attaquer, avant même de discourir."

Un sourire malicieux se formait sur son visage alors qu'un grimoire apparaissait devant lui. Les trois autres faisaient de même. Tout en conservant au mieux ma position de fierté, je descendis de mon balais, l'agrippant de ma main droite et marchant lentement vers mes adversaires. Je murmurais à voix basse "Gant de verre... gauche.", puis ma main gauche se couvrit entièrement de verre.

En un bond, je portais la pointe de mon balais au visage du chef, me servant de mon moyen de transport comme d'un remplacement pour mon épée. Le bandit tomba au sol et j'abatis mon poing gauche sur son visage faisant éclater le gant de verre sur sa peau. La vitre brisée était prise à quelques endroits entre son nez et ses yeux, mais surtout, transperçant sa joue droite. Il saignait et portait ses mains à son visage en douleur. Je regagnais rapidement confiance et l'invectivait d'un "On rit moins maintenant hein?" alors que lui murmurait des "Petit salaud..." à répétition. Ma main gauche n'était pas en meilleur état... mon manque de contrôle avait permis à plusieurs morceaux de verres de se loger dans ma paume et mes jointures, rendant ma main trop endolorie pour l'utiliser. Je tentais avec difficulté de réprimer la douleur qui prenait de plus en plus d'ampleur. Ma respiration s'accélérais et ma vision commençais à devenir floue. J'essayais de me convaincre "Ça va passer, ça ne fera pas mal longtemps..." et je devais avoir raison parce qu'en levant les yeux je cru apercevoir trois poutres de métal voler vers moi. Je ressentis à peine le choc et ma douleur arrivait à sa fin lorsqu'en un craquement de côte, s'abattit un rideau noir devant mes yeux. Je tombais inconscient.

CDM : 991

Alors que ma marche à travers ce labyrinthe de rue m’amener de marchand en marchand, j’eus le droit à plusieurs reprises à des regards. Autant l’un me dévisageait parce que je n’étais pas le genre de personne à me tenir dans ses racoins, mais l’autre me dévisageait parce que j’avais l’air d’une proie. La personne qui arriva à côté de moi par contre avait l’air autrement du même genre que moi. Le type de personne qui a rien à faire ici, son visage illuminé par sa jeunesse laisser paraitre un parcours de vie de noble, mais bon je n’étais pas bien placé pour parler. Le marchand avait l‘air d’être bien décidé à en faire sa proie alors je pris une chance pour m’éloigner en même temps.
Continuant mon chemin à travers ses rues autant bien que mal éclairé à la fois, je regardais ce qui se passait autour de moi. Je me devais de rester vigilante parce que j’avais un pressentiment que quelqu’un me suivait, mais qui? Dans cet endroit, n’importe qui pourrait être en train de me suivre. Je gardais un rythme de marche semi rapide pour voir si j’arrivais à me débarrasser de mon poursuivant. Cela prit un peu de temps, mais je fini par perdre le sentiment d’être suivi. Le sentiment d’être incroyablement observé lui était bel et bien présent. Je finis donc ma course à l’intérieur d’un établissement qui avait l’air respectable vu de l’extérieur.

Prenant un peu de temps pour me reposer de toute cette marche, je trouvai se petit établissement dans le marché. Le propriétaire avait l’air sympathique et très bien ce qui faisait contraste de toutes les personnes qui se promenaient devant la fenêtre de son petit restaurant. L’intérieur avait été rénové ressèment, j’avais pris le temps de parler avec l’homme il disait que les citoyens avaient le droit de sortir eux aussi et qu’ils avaient besoins d’une place pour se s’évader de ce monde qu’est les rues à cette heure de la journée. Il n’avait pas tort, je pris donc un café pour m’aider à combattre la fatigue et le temps qui passait. Alors que je sirotais la boisson chaude je vis quelque personne passer en titubant devant la vitrine. Quatre hommes qui avaient l’air bien parti dans une soirée de buverie qu’ils n’avaient probablement pas eu le temps de finir.

Après ma deuxième tasse que j’eus enfin le courage de ressortir. Remerciant mon hôte pour son hospitalité, je sortis du commerce pour me rediriger dans les rues. Mon attention fut attirée par des personnes qui commençaient à se rassembler sur le coin d’une rue. Ma curiosité fut piquée et m’approcha du rassemblement, au même moment je vis un visage connu, mais j’avais de la difficulté à me rappeler d’où combattre avec la gang d’ivrogne que j’avais vue passer devant moi plus tôt. Le jeune homme frappa au visage ce qui eut un effet assez remarquable, l’homme tomba au sol en se tortillant de douleur. Je pouvais le comprendre plusieurs morceaux de verres étaient coincé dans sa peau, ce qui devait faire un mal de chien. Les amis de l’homme ne se furent pas prier avant de contre-attaquer le jeune garçon. Plusieurs poteaux de métal vinrent frapper le jeune chevalier qui avait déjà l’air mal en point.

- Je ne dois pas. Murmurais-je dans mon coin

C’était contre moi, je ne pouvais pas continuer de regarder ce spectacle, mais ma tête me disait de rester et d’aider le chevalier désavantagé. Ma peur était en train de me faire figer sur place alors que beaucoup trop de personnes commençaient à se rapprocher de la scène affreuse d’un jeune garçon se faisant massacrer. Avant que tout dégénère, mes jambes bougèrent par elle-même. Laissant mon aura allé lousse, j’utilisais la technique que je venais d’apprendre pour faire apparaître une l’âme d’énergie éthérée dans mes mains étant donné que la mienne était resté à ma chambre. Lorsque la magie sortie de mon corps les quelques personnes autour de moi s’écartèrent que je passe. Cela fus surprenant que les hommes ne se retournent pas, mais cela me permis de profiter du moment pour leur planter à tour de rôle la lame magique à travers la jambe. Malgré que cette lame n’était pas fait pour tuer des gens elle faisait aussi mal qu’une lame ordinaire et drainait la magie de la personne touchée.

- Le spectacle est fini! Dis-je à tous les voyeurs qui s’étaient rassemblés. Vous pouvez tous retourner à vos occupations où les chevaliers magiques en route vous ramasseront avec eux.

Pour les hommes que je venais de transpercer je m’accroupis entre eux pour leur faire comprendre que de se battre n’était pas la meilleure solution surtout quand des chevaliers rodent dans les parages. J’attendis effectivement que les membres de Green Mantis passe dans le coin pour leur dire ce qui c’était passé. Ils partirent donc avec les hommes blesser et pour ma part je retournai auprès du jeune homme en attendant qu’il se réveil.
Je pris donc un temps pour l’observer, ce qui me permit de reconnaitre qu’il était celui que le marchand avait commencé à essayer de lui vendre plein de chose. Je lui devais donc un merci de m’avoir sauvé de se marchant légèrement arrogant.

Que fais-tu à essayer de te battre en désavantage comme ça? Demander du renfort ou lire la situation aurait pu te sauver beaucoup de problème. Dis-je lorsque que je vis enfin qu’il se réveillait

CDM: 906 + (977) = 1883

Ce fut comme un grand rêve. J'eu la sensation de tomber dans un néant sans fond, à l'infini. Je me retrouvais à flotter dans le néant observant autour de moi. Lentement, je vis des éclats de verre virevolter autour de moi. Puis je sentis mon corps à nouveau. Ma main gauche brûlait et je respirais misérablement. J'eu l'impression que le monde tournait autour de moi et je reposais enfin sur mon dos. Je portais ma main droite à mon flanc gauche. La douleur était affligeante. Je réalisais finalement que j'étais de retour parmi les vivants, je pouvais sentir mon torse sous ma paume. J'ouvris les yeux avec peine.

La pièce était brune... bois. Les murs étaient faits d'un bois sombre, mais le soleil de l'aube éclairait légèrement, complété par la lumière du feu qui crépitait dans le foyer non-loin du lit. Des bandages serraient mon corps endommagé. J'osais bouger la tête et vit ma veste pliée sur les draps qui couvraient mes jambes. Première tentative pour me relever. Mon corps ne me répond pas. Je contracte mes muscles et la douleur à mes côtes était trop grande pour me laisser faire. Je ne pouvais même pas m'aider de mes mains vu que l'une d'entre elle était trop endolorie aussi. Je devrais attendre encore un peu. M'accoutumer à la douleur.

En observant autour de moi, une silhouette semblait se mouvoir. Fermait un livre. S'approchait de moi. Elle ouvrit la bouche. Le son mis un moment à faire son chemin. En quelques secondes je la vit bouger les lèvres, puis un écho sourd bourdonnait dans mon oreille jusqu'à ce que le bruit se précise dans ma tête.

"Que fais-tu à essayer de te battre en désavantage comme ça? Demander du renfort ou lire la situation aurait pu te sauver beaucoup de problème."

Une voix féminine. Elle semblait petite, mais tenait solidement sur ses jambes : avec assurance. Elle me regardait d'un air aussi sévère qu'inquiet. Étais-ce ma sauveuse? Près du foyer était installée une chaise, sur laquelle je cru reconnaître une cape noire. Je tournais ma tête vers elle. Son visage m'était familier... Serait-ce la demoiselle du marché? Au même moment, mes sens magiques s'aiguisèrent légèrement. Je reconnais cette aura. C'est bien elle. Et elle m'a sauvé des bandits qui allaient avoir ma peau!

Maladroitement, je tentais de lui répondre avec humour "Alors c'est vous, mon héroine, qui me sauvez de l’embrasse de la mort... puis je laissais échapper un toussotement et gloussa de rire. Je la regardais, un sourire en coin.

Deuxième tentative : je m'appuyais sur mon bras droit cette fois, mon corps étant aux prises avec mes nerfs, je me sentais déjà un peu plus engourdi et la douleur était déjà plus soutenable. Je titubais légèrement dans mon lit, mais graduellement, je pu m'asseoir, dos contre le mur, de façon semi-confortable. Je faisais face à la demoiselle. Après quelques dures respirations et essoufflements, mon fil de pensées s’éclaircit en me laissant revivre mes souvenirs de la nuit : j'ai été abattu par une troupe de bandits que j'avais confronté pour défendre un innocent. Gravement blessé, cette demoiselle m'avait probablement débarrassé des bandits pour me ramener dans l'auberge la plus proche et empêcher mes blessures de s'aggraver. Le matin se levait et J'ÉTAIS DANS UNE AUBERGE PAS À LA GUILDE! Mon sang se glaça et je figeais sur place. Je sorti du lit en un bon, ignorant toute douleur et scannant la chambre pour trouver mon balais. Je me tournais vers la fille.

"MON BALAIS" ma respiration s’accélérait, des picotements parcoururent mon corps et mon cœur battait à pleine allure. "J'espère que le paysan va bien, mais moi je serai bon pour enterrer si je ne la rejoins pas maintenant! Elle va me tuer... elle va me tuer... elle va me tuer...

J'agrippais en un mouvement souple mon veston que j'enfilais sans briser mon inertie et cherchais mes bottes du regard. Je n'arrivais pas à les trouver et mon balais manquait encore dans la chambre. Pourvu qu'il soit en bon état... je n'ai pas remarqué si le choc avec le crâne du bandit l'avait endommagé ou non.

Après un bref moment, j'abandonnais mes recherche, ne trouvant pas le restant de mon équipement. Je lançais un regard de désespoir vers la jeune femme, qui avait l'air surprise de mon énergie soudaine.

J'espère que le paysan va bien et que les bandits ont été livrés aux autorités au moins? Si je meurs au moins ça ne sera pas pour rien? soupirais-je délicatement.

CDM : 793
Total : 2841

Après avoir remis les attaquants entre les mains de mes confrères, je me concentrais sur celui qui avait la tâche ingrate. M’avançant vers lui je pouvais voir qu’il était dans les pommes. Je me dirigeai donc vers la première victime du troupeau pour voir si tout allait bien, malgré mon aura je crus m’apercevoir qu’il avait l’air d’aller plutôt bien, alors je m’excusais rapidement pour pouvoir m’occuper du jeune garçon mal en point. Passant son bras par-dessus mon épaule, je le soutenais pour m’aider à le transporter jusqu’à la chambre d’hôtel que je m’étais loué. Pour se faire pardonner d’être la cause des blessures, l’homme qui avait été agressé m’aida à transporter le corps du jeune homme. La marche ne fut pas très longue alors que j’étais par chance à deux coins de rue. En arrivant à la chambre, je le laissai se reposer sur le lis alors que je m’assis sur une petite chaise près du bureau pour y écrire un rapport.
Cela prit quelque temps avant que ma réponse reçoive réplique, mais au moins il était encore vivant. Malheureusement pour lui il m’était impossible de le soigner étant donné ma malédiction. Peut-être un jour j’allais devoir me faire un allier capable de faire ce genre de chose pour moi. De l’humour? Déjà à peine alors que ses yeux avaient de la difficulté à me suivre alors que j’approchais ma chaise du bord de lit. Moi une héroïne? Je ne pouvais pas vraiment me considérer ainsi, mais s’il voulait croire que c’était le cas à quoi bon lui empêcher. Je l’avais aidé, tout simplement, il exagérait un peu avec le baiser de la mort non? Avais-je le droit à un poète? Probablement quelqu’un d’une famille noble, son apparence soigné et sa façon de parler me rappeler beaucoup trop de mauvais souvenir.

Alors qu’il tentait de se relever je ne fis rien, trop préoccupé par les visions de mon passer qui revenait me hanter. À quoi bon retourner dans a famille après tous ses années si je n’étais même pas capable de parler avec quelqu’un de ligné noble. Mes yeux finirent par me poser sur lui alors qu’il prenait place semi assis contre la tête de lit. Ce qui me ramena rapidement à mes sens fut le bon qu’il prit pour sortir du lit. Il était beaucoup trop tôt pour lui de sortir du lit et encore plus avec des mouvements aussi intense que se bon. ‘’ MON BALAIS’’ laissa-t-il sortir, en plus de s’en faire pour le paysan qu’il avait sauvé tout ce qui passait dans la tête de ce jeune était son balais? Savait-il au moins à quel point son corps était mal en point? Mais attends!! Qui va te tuer? Voulus-je lui dire, mais aucun mot ne sortit de ma bouche alors que le chevalier mage s’apprêtait déjà à me fausser compagnie.

Étant surprise de la situation, je crus apercevoir un relâchement de vigilance de la part du jeune homme et en profita, malgré la probable résistance qu’il allait opposer, mon devoir était aussi de prendre soin de mes confrères, même s’ils font partie d’une autre escouade. Utilisant la seule chose que je savais faire, j’utilisais mon aura pour laisser ma magie sortir, sachant que j’avais tendance à drainer la mana des personnes autour de moi je fis un bon et m’avança d’un air sérieux en direction du garçon. Mes mains se posèrent sur ses épaules et j’appliquai de la pression tout en essayant de le refaire tomber sur le lit.

- Calme-toi, tu n’iras nulle part dans de telles conditions.

Sentant ses jambes venir de plus en plus molles je m’y tout mon poids contre lui pour le faire tomber à la renverse sur le lit. Je sentis mes pieds partir assez rapidement et tomba donc avec lui lorsque le choc se fit sentir, j’ouvris les yeux et remarqua que j’étais coucher sur lui. D’un bon je me plaçais à ses côtés pour être capable de le repousser entièrement dans le lit. Je regardais son teint légèrement pâli et je commençais vraiment à me demander si je n’en avais pas fait trop. Je partis donc comme un coup de vent vers la porte pour aller demander de l’aide à l’aubergiste que je trouvai à l’entré. Je lui demandais si quelqu’un ici été capable d’utiliser une magie régénératrice, il me répondit que non, mais qu’il allait faire la demande à ce que quelqu’un vienne à la chambre qu’il m’avait offert.

De retour à la chambre, je vis qu’il s’était légèrement redressé à nouveau, je gagnais donc de nouveau la chaise qui était à côté du lit, mais la recula un peu me rappelant le petit moment qui venait juste d’avoir. Reprenant rapidement mes esprits, il y avait plusieurs choses que je devais lui demander. Déjà qui voudrait sa mort? Pourquoi cherchait-il désespéramment à partir aussi rapidement? J’allais bientôt recevoir mes réponses.

- L’homme que tu as sauvé t’est reconnaissant pour ton aide. Dis-je pour commencer la conversation sans le bombarder de questions trop dure.

- Malheureusement, je n’ai pas pu ramener ton balai. Si tu veux par contre je peux te donner le mien. Je n’ai pas vraiment d’attache et je suppose que ma capitaine sera contente que j’aie fait quelque chose de bien. Elle n’arrête pas de me dire que je devrais m’intégrer un peu plus, ue j’ai beaucoup d’avenir, mais bon que veux-tu que j’y fasse.

CDM: 901 + (1883) = 2784

Il était tôt, mais il était l'heure de rentrer. Poussé par la peur du retard à la Guilde, chose que je n'avais pas encore eût l'audace de commettre, aussi surprenant que cela puisse-t'il paraître, je me levais sans même ressentir la douleur de mes os brisés. Alors que je m'excitais à essayer de trouver mes bottes et mon balais, la demoiselle me calma en me poussant sur le lit délicatement. Autant que j'aurais aimé pouvoir, je n'eût pas la force de résister longtemps. Ma chute nous surpris tous les deux puisque mes jambes me lâchèrent d'un coup, nous faisant tomber en même temps. La paillasse ne fut pas suffisamment épaisse pour réduire l'impact et au moment de l'impact, je me retrouvais aplatis entre le lit de bois et le corps de ma sauveuse qui m'écrasait de tout son poids. Je sentis un nouveau craquement dans ma poitrine et toussa, manquant d'air pendant un instant. Elle roula rapidement sur le côté, me délivrant du poids et me permettant de respirer à nouveau.

Je psychotais dans le lit à propos de mon retard et la fille avait l'air encore plus inquiète. Elle partit en course de la pièce et des bruits de pas descendant des marches se firent entendre. Elle passait à l'étage inférieur, réfléchissais-je. Mon stress dû paraître pour un choc post-traumatique ou quelque chose dans ce genre à ses yeux, mais ma peur était bien fondée : les Crimson Lion étaient bien reconnus pour être disciplinés et sévères. Un tel retard, après un avertissement de ma supérieure... je me ferais réprimander sévèrement... Mon stress commença à s'effacer puisque je réalisais qu'il était déjà trop tard. Je me rassis dans le lit en attendant que la fille revienne et réfléchissais à la façon dont j'affronterai la fureur de ma tutrice.

Quelques brèves minutes s'écoulèrent et elle était de retour. Elle apporta sa chaise près du lit et s'assit en me regardant dans les yeux. Je levais lentement ma main en sa direction pour la saluer, mais c'est elle qui m'adressa la parole en premier. Avais-je bien entendu? Pas de balais? Elle n'avait pas pu ramener mon balais... Eh merde... non pas que j'eût d'attachement particulier, mais je sais maintenant où devra disparaître ma nouvelle paye. Elle m'offrit de prendre le sien. Je n'allais quand même pas la défaire de son balais! Si j'accepte, c'est elle qui devra s'en payer un nouveau! Et à cause de moi! Je ne peut pas simplement pas accepter. En attendant, je dois jouer le Crimson Lion fier, pour restaurer mon image - que j'avais déjà sérieusement endommagé jusqu'à maintenant. J'ouvris donc la bouche, essayant de ne pas dire de stupidités.

"Bon, j'imagine que je ne rentrerai pas maintenant, donc, commençons par le commencement : je crois que nous avons oublié de se présenter tous les deux, n'est-ce pas? Mon nom est Vega Bokygara Shirotsuki...", j'hésitais à évoquer mon nom de famille, pourquoi évoquer de tels mauvais souvenirs? Après-tout, ce n'était pas une présentation officielle et ma famille à présent c'était ma Guilde. Je repris " Vega Bokygara de la Guilde des Crimson Lions. Enchanté Mlle. Sauveteuse? As-tu un nom? Oh! Et je crois avoir compris que vous-êtes un Chevalier Magique aussi?"
Ma curiosité tentait de l'emporter, je devais lui demander à propos de son aura et découvrir pourquoi je gardais ce sentiment : je suis certain de l'avoir déjà-vu ou d'avoir déjà été en sa présence. Tout m'était familier : sa voix, ses mouvements, ses traits faciaux et bizarrement, son aura... elle dégageait une ambiance dans laquelle j'avais déjà vécu.

C'est en méditant sur ce sentiment que je revivais brièvement des souvenirs de mon enfance. L'obtention de mon grimoire, mes pratiques la nuit, mes études le jour, le service au Manoir, les enfants qui jouaient... Je secouais ma tête et replaça un sourire de confiance dans mon visage, me rendant compte que mon assurance avait disparut au cours de ma rêverie. Je me sentais trop comme chez moi. En reprenant mes esprits je l'aperçu ouvrir la bouche, sans même tenter de deviner ce qu'elle voulait dire, je lui coupais la parole d'un signe de main.

"Avant que je n'oublie, merci pour ton aide et pour l'offre du balais. Néanmoins, je ne pourrais me convaincre de te laisser t'en séparer, c'est à moi de payer les frais de mes échecs." En laissant ses paroles s'échapper, une idée me vint en tête. Je détournais les yeux et timidement marmonna "Par contre, je pourrais certainement apprécier un coup de main pour me rendre à la Guilde......." Je n'arrivais pas à croire que je venais de demander une telle faveur, mais c'était la seule solution. Quelle honte si quelqu'un devait me voir descendre du balais d'une inconnue directement à la Guilde... mes Maîtres seraient encore plus furieux et ma Tutrice honteuse de son élève... "En même temps elle doit-être habituée!" pensais-je alors que je me rappelais qu'elle me prit sous son aile justement pour relever le défi de faire un Chevalier Magique potable de moi. Ce qui avait visiblement échoué vu les résultats de mon combat durant la nuit...
Sur cette pensée, je couvris mon visage de ma main non-endommagée et croisa les jambes en attendant une réponse de celle que j'avais interrompue. Elle semblait s'impatienter.

CDM : 944
Total : 3785

Je ne savais pas pour combien de temps j’allais devoir attendre avant que l’aide que j’avais demandé arrive, mais je me devais de le garder occupé jusqu’à ce que le soigneur arrive. Je venais de lui offrir une mauvaise nouvelle qui eut l’air de ne pas le déranger plus qu’il fallait. Lui qu’il y a à peine quelques minutes de cela était en train de paniquer au fait qu’une personne allait le tuer et qu’il devait partir au plus vite. Effectivement que tu n’allais pas rentrer à l’instant. Cela ne prit que très peu de temps avant qu’il décide à se présenter à moi… Attends!!! Que venait-il de dire? Shirotsuki? Non ce n’était pas possible, je refuse de croire qu’après tout ce temps je me devais de tomber sur un membre de ma famille sans même que je le sache. Était-ce pour cela la sensation étrange que j’avais au plus profond de mon être depuis que j’avais aperçu ses traits? Je le regardais à nouveau, je cherchais des traits familiaux, je cherchais un moyen de savoir qui, mais qui pouvait-il être vraiment.

J’eux à peine le temps qu’il se présenta à nouveau sous le nom de Vega Bokygara des Crimsons Lions. Alors ces lions étaient vraiment partout, je pouvais vraiment comprendre son comportement lorsqu’il a sauté dans la mêlée face à plusieurs agresseurs, seul. Moi qu’elle était mon nom? Devais-je vraiment déclaré mon vrai nom? Pouvais-je lui mentir en plein visage après tout ce qui venait de se passer? J’étais là à vouloir l’aider, mais je ne serais même pas capable de lui dire la vérité. Je commençais à avoir plutôt honte de ma personne.

- Je suis effectivement une chevalière, je proviens des fameuses guerrières de Blue Rose. Malgré que je ne sois qu’une junior encore.

Pour l’instant c’était pas mal tout ce que je pouvais lui révéler, je me devais d’être certaine de la personne qui me faisait face avant de dévoiler mon identité. Au moins il changea rapidement de conversation pour répondre à l’histoire du balai. Pourquoi était-il autant têtu, je n’essayais pourtant pas de lui faire honte, mais juste de l’aider. Et faut dire que malgré que mes parents me détestent, ils me donnent encore tout ce que je veux tant que je ne me montre pas trop le visage. Faut dire qu’être une noble avait c’est petit avantage non? Alors que je pensais à quel avantage cela m’offrait je le vis détourné le regard, lisant à peine quelque mot sur ces lèvres.

- Quoi? Tu veux retourner chez les Crimsons Lions? Oublie ça!! Tu ne quitteras pas cette chambre tant qu’un médecin ne t’aura pas traité pour tes blessures. Tu ne s’es même pas si elles sont graves. Regarde ta main, regarde tes côtes, tu n’as même plus de mana à cause de moi, alors non.

Ouh là!!!! Je venais de sonner comme une mère qui venait de ce chicané avec son enfant. Avais-je vraiment cela en moi? Être une mère? Non impossible, comment pourrais-je même penser à cela alors que je n’avais même pas vécu une belle enfance comment pourrais-je même offrir une vie à un enfant. De toute façon j’étais encore beaucoup trop jeune et je n’avais même pas eu la chance de faire de vraies missions encore. Pour l’instant ma mission était de m’assurer que le jeune homme récupère à plein potentiel et après j’allais l’aider à obtenir ce qu’il voulait.
Pendant que je l’observais quelqu’un cogna à la porte je me levai pour aller y répondre en ouvrant je vis une femme qui me fit comprendre qu’elle était là pour aider un blesser. Je la fis entrer pour l’envoyer en direction du blesser. De mon côté je pris place juste un peu plus loin pour observer la dame prodiguer des soins. J’aimerais tellement cela apprendre à faire des sorts de soins, mais j’avais un drôle de pressentiment que ma magie elle ne voudrait rien savoir d’aider les personnes autour de moi. Peut-être pourrais-je me trouver une amie, une coéquipière ou simplement un mage capable pour l’emmener en mission avec moi.

- J’avais pratiquement oublié, mon nom est Yukihime. Tu mérites bien cela pour l’instant.

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Les rayons du soleil passaient de plus en plus à travers la fenêtre. On pouvait de plus en plus apercevoir ledit astre du jour par la fenêtre. L'auberge devait être très peu luxueuse malgré le confort acceptable de la pièce, puisque les brises du matin se glissaient délicatement à travers les murs. Heureusement, il ne faisait pas trop froid. La température était agréable et m'aidait à me calmer. J'arrivais à ne pas trop penser à mon balais perdu et tentais de retenir mon stress de retourner à la Guilde. Mon cœur battait à toute allure et je devais me concentrer pour le faire ralentir ; ce qui était d'autant plus dur depuis que j'avais évoqué mon nom de famille par maladresse et habitude... ces souvenirs ne devaient pas m'atteindre, ma vie avait changé maintenant. Je crus voir son expression changer après avoir évoqué ma famille, il est vrai que notre nom était connu, mais je ne croyais pas faire une telle impression, surtout que je ne le portais pas avec fierté. Son visage se replaça rapidement, me laissant dans le doute. Je me faisais probablement des idées. Elle présenta son titre : Guerrière des Blue Roses. En entraînement je suppose. Je n'avais jamais rencontré une membre des Blue Roses si réservée. Ou peut-être étais-je trop accoutumé aux habitudes des Lions.

J'avais honte. Elle avait entendu ma demande indigne. Et je me fis même réprimander pour être irresponsable. Sait-elle seulement ce qui m'attend une fois de retour? Enfin, passèrent quleques minutes de silence et je me sentais dévisagé. Puis, des coups frappés à la porte résonnèrent à travers la pièce. Mlle. Chevalier alla ouvrir. Une jolie femme entra dans la pièce, elle ne portait pas de logo de Guilde en particulier, mais un insigne avec une croix dessus. Elle devait-être l'infirmière. La femme s'approcha et me salua. Elle me demanda doucement d'enlever ma veste et mes bandages. Je relevais la tête afin de reprendre une allure fière, lui souris, puis lui obéis. Elle m'observa de A à Z, elle devait avoir des sens particulièrement développés, son aura était chaude, agréable et sa seule présence semblait me donner de l'énergie. Elle se tint un peu plus loin de la membre des Blue Rose. Après avoir étudié mon torse, elle passa à ma main gauche, puis vérifia rapidement de reste de mon corps. Cela prit quelques minutes seulement. Elle prit la parole.

"C'est pas si mal. Deux côtes cassées sur le côté gauche. La main est simplement entaillée, même si les coupures sont assez profondes. Ton bras gauche a prit un sacré choc, je sais pas ce que tu lui as fait, mais je vois des traces d'ecchymoses un peu partout. Ton bras ira bien. Je peux refermer la majorité de des coupures. Avec un nouveau bandage, un propre, tu pourras probablement utiliser ta main à nouveau. De ton avant-bras à l'épaule ça sera guéri au complet. Par contre, tes côtes sont plus sérieusement endommagées. Je vais les replacer pour éviter qu'elles bougent encore plus, mais tu devras faire attention à éviter les mouvements brusques pendant encore quelques mois.

Elle sembla attendre une réponse avant de se mettre à l'ouvrage et suite à un moment de silence, s'affaira quand même à me soigner.
"Vous êtes chanceux. En tant que chevaliers magiques vous bénéficiez de quelques soins à prix moindre. Mais sachez que l'évaluation en plus des soins procurés auraient pu monter à plus de cent-cinquante pièces d'or. Surtout pour des blessures comme celles-ci."

Sa magie régénératrice était puissante. Je sentais autour de moi une brise s'amplifier, puis un vent souffler. Plus je me sentais frappé par les salves d'air, je pouvais voir mes entailles s'effacer et sentir mes os se replacer. Alors que je me laissais me faire soigner, je glissais parfois des regards vers Mlle. Chevalier Magique. Elle semblait plongées dans ses pensées. Bizarrement, on dirait que quelque chose la dérangeait. Elle attendait patiemment que les soins soient finis. Après un moment, elle secoua sa tête et sembla remarquer que je l'observais de loin. Elle se précipita à ouvrir la bouche, gênée.

"J’avais pratiquement oublié, mon nom est Yukihime. Tu mérites bien cela pour l’instant."

Entendant cette phrase, je me mis à rire.

"Je mérites bien ça? Donc je dois mériter tes présentations? Tu me fait bien rire! Tu me rappelles un peu ma famille, ils font tout le temps ce genre de remarques!" L'infirmière jeta un regard foudroyant vers moi. "Oh pardon, j'arrête de bouger."

Les soins devaient avoir duré une dizaine de minutes et je me sentais mieux. Dès qu'elle eût finit, elle se leva et nous salua.

Je vais demander une compensation à votre Guilde M. des Crimson Lions? Ainsi, vous n'aurez pas besoin de payer maintenant. Portez-vous bien tous les deux.

Rapidement, elle s'en alla et nous laissa tous les deux dans la pièce.

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Total : 4628

Cela ne prit que très peu de temps à la guérisseuse de faire comme chez soi. Il faut dire que les personnes possédant de la magie curative savait très bien ce qui les attendait lorsqu’on faisait appel à leur pouvoir. Son diagnostic fut très rapide aussi… Deux côtes de cassés sur le flanc gauche, une main profondément entaillé, un bras salement amoché et il devra éviter les mouvements brusques pendant plus d’un mois. Attends, elle est sérieuse là? Après cela elle vient nous dire en plein visage que cela n’est pas si grave que cela? Mon dieu que j’aimerais avoir la confiance des mages de soins. Dans mon cas j’allais avoir plusieurs autres années avant d’avoir à peine la moitié de confiance qu’elle devait avoir en elle, mais juste à la regarder faire je pouvais comprendre l’expérience qu’elle avait derrière la cravate. À voir son âge, elle devait avoir dans les alentours de celui de mes parents peut-être un peu plus jeune. Avait-elle fait partie de la guerre comme eux? Elle commença alors à nous expliquer que nous étions chanceux d’être des chevaliers mages ou cela nous auraient couté très cher.

Lorsqu’elle se mit à effectuer des soins l’air dans la pièce changea, de plus grande brise s’infiltraient à travers les joins mal fait des fenêtres de cette hôtel à prix moindre. Je pouvais ressentir chacun des sorts qu’elle effectuait pour essayer de fermer les plaies ou de replacer les os qui avaient été déplacés. Elle était douée, le contrôle de sa magie était incroyable. Chaque petit courant d’air venait s’affaisser contre le corps de Vega. On pouvait pratiquement voir les os bouger sous la peau du jeune homme en torse, dans mon cas c’était plus la magie que je ressentais circuler à travers de son corps. Malgré mon manque de contrôle sur magique, j’avais toujours eu une petite facilité pour ressentir la magie prêt de moi et ce même avant que je possède se grimoire. Je fus plutôt fasciner par les lésions sur ses mains qui se refermaient petit à petit. On pouvait voir les tissus se refermer, les muscles se recoller et même sa peau naitre à nouveau comme si jamais rien ne s’était passé.

- Tu me rappelle un peu ma famille, ils font tout le temps ce genre de remarques.

Cette phrase me frappa directement au visage. Je n’arrivais plus à me concentrer sur ce que faisait la soigneuse, mon air dut rapidement changer alors que le jeune homme qui provenait de la même famille que moi avait l’air de me tromper pour l’une d’entre eux. Moi qui après tout ce temps avait vécu comme une exclu, une rejetée de leur société, une chose, un fantôme, je n’avais même pas eu le droit de connaître l’être qui avait pris ma place, je ne savais même pas à quoi il ressemblait. Mes photos avaient été retirées des couloirs de notre domaine, les servants m’avaient pratiquement tous oublié alors qu’une seule d’entre elle avait le droit de venir me voir. Alors comment pouvait-il savoir ce que j’avais vécu, comment pouvait-il me juger et me mélanger à ces personnes.

- Ne me compare pas à ces personnes. Dis-je avec de la rancœur.

Je repris un peu de mes sens alors que mon regard ne pouvait apercevoir la soigneuse devant moi. Je fis volte-face pour voir à peine le bout de sa robe partir dans le vent du couloir de l’hôtel. Je voulu lui dire quelque chose, mais le temps que je trouve mes mots, elle devait déjà être rendu beaucoup plus loin. Je me tournais donc à nouveau vers Vega, celui-ci avait l’air de déjà mieux filer, j’étais heureuse en même temps d’être éreinté alors que mon regard croisais de nouveau celui du jeune Lion. Je sentis un léger pincement au plus profond de mon âme comme si je venais de faire une gaffe. Au même moment je me rappelais les mots que je venais de dire et me senti pratiquement perdre les jambes sous moi. Je dus m’accoter sur une chaise pendant un instant pour être sûr de bien reprendre mes esprits.

- Je voulais dire… Tu ne me connais pas vraiment, comment peux-tu déjà dire que je ressemble à des membres de ta famille?

Peut-être étais-je dans le tort, mais je devais de rattraper mes erreurs pour ne pas laisser les soupçons le hanter. Réfléchissants à ce que j’avais dit, je cru comprendre ce qu’il voulait dire par la ressemblance. Je m’étais surpris à parler sur un ton comme si le monde autour de moi me devait des choses avant que je leur doive quoi que ce soit. Alors toute cette histoire était peut-être un malentendu. Maintenant que j’y pense, n’avais-je pas une invitation pour un bal donné par notre famille? N’allait-il pas me voir là-bas? Peut-être en était-ce une meilleure raison que de simplement ne pas m’y rendre. Cela ferait peut-être encore de la peine à ma nounou que je n’avais pas vue depuis plusieurs années déjà. Le dilemme était fort.

- J’ai fait ce que je pouvais pour vous aider, j’espère que vous allez mieux. Je ne sais pas comment elle comptait s’y prendre, mais laisser moi régler l’addition de vos blessures. Je suis sûr que ma capitaine ne serait pas contre le fait que j’ai pris action pour aider un autre chevalier en besoin.

CDM: 890 + (3877) = 4767

Les soins faisaient du bien, je sentais tout mon corps revenir à son été normal. Presque tout mon corps, en fait, ma main faisait encore un peu mal et mes côtes me retenaient encore de faire le fou. Par contre, je pouvais bouger et me sentais pris d'une vague d'énergie. Je voulais courir et bouger, mais je devais me retenir pour ne pas aggraver mes blessures. Le diagnostic était clair : restreindre les mouvements brusques... Et comment j'allais faire pour mes entraînements en Guilde? En plus, tant qu'à penser à ma Guilde, chaque seconde, j'étais de plus en plus en retard, encore chanceux étais-je que la magie de la guérisseuse soit apaisante parce que sinon je serais déjà parti à toutes jambes rejoindre ma supérieure.

Peu après les soins, qui furent incroyablement rapides, la conversation s'entama avec la demoiselle Yukihime. Rapidement, je crus l'avoir offensée en lui parlant de ma famille : son visage se crispa et ses yeux s'emplirent de colère. J'avais presque l'impression que toute la pièce était en train de geler tellement elle était rapidement devenue froide. Elle m'ordonna de ne pas la comparer à ma famille, sentiment auquel je ne pouvais que me rallier. Je pouvais plus que partager sa haine envers ma lignée, seulement, pourquoi les détesterait-elle autant? Je croyais que mes parents et aïeuls étaient principalement connus pour des exploits chevaleresques pendant la grande Guerre et auprès des précédents Rois Mages! Elle ne devrait pas avoir de raison de les détester autant? Mais après qu'en sais-je, moi qui ne connait cette jeune femme que depuis quelques heures? Enfin, perdu dans mes pensées je me permit de répondre :

Ah non! Je n'aurais jamais osé dire que tu ressembles à ma famille, mais tu parles comme eux. Après, je ne croyais pas que tu détestais la lignée des shirotsuki avec tant de vigueur. Ce qui est totalement légitime. Mais malheureusement, mon sang est mon sang et mes parents restent les mêmes. Peu importe si je souhaiterais effacer ce nom de ma vie, je ne pourrai jamais échapper à ma famille. Mes traits trahiront toujours mes mensonges et je serai emprisonné par la réputation de mon père... qu'il ne souhaite pas plus me léguer que je souhaite prendre. Je n'ai pas rejoint les Lion pour rien. Plutôt rejoindre leurs ennemis que participer à la mascarade hautaine des Silver Eagles comme le reste de ma famille a fait.

En mettant fin à la dernière phrase mon élan émotif, je poussa un long soupir et fermait mes yeux pour me calmer. Je pourrais parler pendant des heures de tout ce que je ferais contre mes parents ou la réputation qui me lie à eux. Plus je parlais, plus je voyais rouge. Quelle distinction entre moi et ma famille! Ils sont tous posés et calmes, jamais ils ne laissent ressortir leurs émotions. C'est la raison pour laquelle ma Guilde est ma vraie famille. Nos émotions sont nos armes. Enfin, je rouvris les yeux une fois que ma semi-méditation m'eût permit de reprendre mes esprits. Levant le visage, j'aperçu Yukihime qui semblait avoir le souffle coupé. J'avoue qu'il est rare de se prendre d'un tel élan de colère envers sa propre famille. Elle avait l'air déboussolée et pensive. Je compris que quelque chose dans mon discours l'avait particulièrement atteinte. Je devais me rattraper.

"Désolé pour ça... c'est rare que je laisse parler mon ressentiment envers ma famille. Je devrais retourner à ma Guilde. Merci beaucoup pour tout..."

Je n'osais pas la regarder dans les yeux après avoir causé une telle scène. J'enfilais péniblement mon manteau, puis abandonnais la recherche de mes bottes et de mon balais pour réaliser que je n'avais toujours pas de moyen de transport.

"Je vais peut-être avoir besoin de ton balais finalement..." laissais-je sortir, honteusement en direction de la demoiselle.

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Total : 5294

Une ambiance froide et plutôt non-amicale s’était installée dans la pièce depuis que j’avais dit ces mots. J’avais essayé de me rattraper, mais avais-je réellement réussi à lui faire comprendre le contraire de ce que j’étais réellement? Avais-je encore le droit de lui mentir alors que Vega était comme moi? Pour qui me prenais-je? Oui ma vie dans cette fille pouvais se résumé à de la misère, mais étais-ce vrai? J’avais quand même vécu plus de la moitié de mon temps dans le bonheur et l’amour et ce ne pouvait pas être le cas de tout le monde. Il faut dire que mon petit frère n’était nez que beaucoup d’année plus tard, alors je n’avais jamais vraiment eu la chance d’avoir de la famille. À ce que j’entendais des autres filles de Blue Rose, certaine avait de méchante grosse famille et faire partie d’une famille comme cela n’était qu’un rêve pour moi, mais un cauchemar pour d’autre.

- ‘’Ah non! Je n'aurais jamais osé dire que tu ressembles à ma famille, mais tu parles comme eux. Après, je ne croyais pas que tu détestais la lignée des Shirotsuki avec tant de vigueur. Ce qui est totalement légitime. Mais malheureusement, mon sang est mon sang et mes parents restent les mêmes. Peu importe si je souhaiterais effacer ce nom de ma vie, je ne pourrai jamais échapper à ma famille. Mes traits trahiront toujours mes mensonges et je serai emprisonné par la réputation de mon père... Qu'il ne souhaite pas plus me léguer que je souhaite prendre. Je n'ai pas rejoint les Lions pour rien. Plutôt rejoindre leurs ennemis que participer à la mascarade hautaine des Silver Eagles comme le reste de ma famille a fait.’’

Il était vraiment comme moi alors… Jamais je n’aurais cru rencontrer un autre membre de la famille que le souvenir de son enfance lui était plus douloureux qu’appréciable. Peut-être avais-je jugé beaucoup trop vite. Alors qu’il poussait de long soupir je me levai puis aller chercher l’épée dans mes effets. Le seul souvenir que j’avais eu le droit de transporter avec moi en quittant la demeure. Le temps que je pris pour revenir vers lui, il me demanda à nouveau mon balai pour enfin pouvoir se sortir de cette situation, mais je crois que j’avais des explications à lui faire avant de le voir me quitter. Le regardant se lever et se préparer à partir je m’arrêtais devant lui prit l’épée à deux mains et la sortie de son fourreau laissant apparaître une lame brillante qui reflétait la lumière autour de nous. À la base de la lame on pouvait y voir de graver le nom de notre famille, Shirotsuki.

- ‘’Avant que tu partes, je crois te devoir des explications…’’ dis-je en prenant une grande respiration. ‘’Mon nom est Kurotsuki Yukihime, nous faisons partie de la même famille, mais tu dois être d’une autre branche étant donné que je n’ai aucun souvenir d’avoir un frère de ton âge.’’

Il devait probablement être la première personne à qui j’avais eu le courage de dire mon nom au complet, même les personnes des Blue Roses n’étaient pas au courant… Enfaite peut-être l’était-il, mais ce n’était pas moi qui leur avais dit et rendu là aucune d’entre elle devait vraiment s’en faire alors que nous étions tous sur le même pied d’égalité en tant que chevalier magique.

- ‘’ Je suis désolé de t’avoir caché la vérité, mais il faut dire que je n’honore pas vraiment notre maison étant donné que mes parents me voient comme une malédiction, mais jamais je n’aurais cru trouver quelqu’un d’autre portant notre nom et qui préférait n’avoir rien en commun avec la famille. De quelle branche es-tu? Tu serais peut-être un de mes petits cousins.’’

Alors attends un instant… Pourquoi étais-je autant excité de trouver quelqu’un je devais me calmer. Je devais retrouver mon calme rapidement. Je pris une grande inspiration puis regardai le jeune homme de nouveau, il n’avait pas l’air effrayer de cette nouvelle. Peut-être surpris? Ou peut-être…? Non je devais rester positive, plus je retournais dans ces penser noir plus j’allais avoir de la difficulté à m’en ressortir. Tout ce que je pouvais dire c’est que peut-être j’avais trouvé quelqu’un qui allait enfin m’accepter alors la fête à la maison Shirotsuki ne serait pas autant pénible qu’elle s’annonçait pour être.

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Déjà debout et en dépit de mes muscles lents parce que gelés et tremblants par ma légère explosion, je m'étais délicatement avancé vers Yukihime. Je me permis, dû à l'urgence de mon retour à la Guilde, de lui demander son balais. Celui que j'avais refusé plus tôt d'emprunter. La jeune femme avait gardé son air pensif, que je crus sombre un instant. Je fis le saut alors qu'elle se retourna sans dire un seul mot, la sortant de sa stupeur. Elle se dirigea d'un pas décidé vers son manteau, qui était resté en retrait sur une chaise, puis sortit un fourreau d'un angle mort que mon champ de vision avait sur la chaise. Elle s'avança vers moi, dégaina son arme d'un coup sec, comme par une habitude guerrière. Elle semblait avoir la main habile. Je fis un bon en arrière :

"Ah non! Je ne croyais pas t'avoir offensée à ce point! Je..."

J'allais me confondre en excuses, vu que j'étais en aucun état de me défendre, mais elle me coupa alors que je puisse continuer mon discours.

"Avant que tu partes, je crois te devoir des explications… Mon nom est Kurotsuki Yukihime, nous faisons partie de la même famille, mais tu dois être d’une autre branche étant donné que je n’ai aucun souvenir d’avoir un frère de ton âge. Je suis désolé de t’avoir caché la vérité, mais il faut dire que je n’honore pas vraiment notre maison étant donné que mes parents me voient comme une malédiction, mais jamais je n’aurais cru trouver quelqu’un d’autre portant notre nom et qui préférait n’avoir rien en commun avec la famille. De quelle branche es-tu? Tu serais peut-être un de mes petits cousins."

En effet, elle commença à expliquer ses origines et je redevins serein. Je compris immédiatement sa haine pour ma famille. Comme pour me prouver qu'elle était bien issue de la même famille que moi, elle me montra la lame de son épée. Près de la garde, en caractères sobres était gravé le nom "Shirotsuki". Une épée de la lignée... elle devait avoir une place plus importante que la mienne au sein de la famille.

"Mon père a une épée semblable... Mes oncles et mes tantes aussi d'ailleurs! Personnellement la mienne vient du Capitaine des Purple Orcas... c'est la première fois que je vois un héritage de la famille de si près! Elle a été forgée juste pour toi?"

Je pris un instant pour observer la lame, faite avec talent. Mon père m'avait raconté une fois que ces pièces de maître étaient fabriquées par les meilleurs forgerons du Royaume et que la famille m'en ferait faire une si je deviens un jour un personnage important au sein des familles nobles... il se prenait toujours lui-même en exemple pour désigner sa notion d'"un vrai héros" Quelques souvenirs de mon père passaient par ma tête, me rappelant une question de Yukihime qui m'était totalement sortie de la tête.

"Parlant de mon père... Fostberg Shirotsuki. Si tu connais l'arbre généalogique aussi bien que je me le suis fait enfoncer dans la gorge, tu devrais situer où ça se trouve!"

Un léger silence passa et je sentais les paroles sur le bout de la langue de Yuki... tiens Yuki c'est un joli surnom, ça va rester c'est plus simple. Avant qu'elle n'eût le temps d'ajouter un mot au sentiment d'excitation qu'elle transpirait - j'imagine qu'elle se sentait délivrée de ne plus avoir à garder ses états d'âmes incompris - je coupais ses élans pour lancer d'un ton amical :

"Sinon on y va à cette Guilde? Parce que les retrouvailles c'est mignon mais je me suis prit 30 minutes de planche pour une seule minute de retard l'autre fois... là je suis au moins deux heures passé mon entraînement, y ajoutant le trajet on monte à trois, je vais y passer si on attend encore!"

Quel sentiment étais-je en train d’éprouver? Il y avait tellement de changement dans ceux-ci peut-être autant que de revirement de situation qu’il y avait eu au courant de cette soirée. Tout avait commencé par une escapade d’avance de ma guilde pour finir par un tour des rues marchandes et puis dans le marché noir. Mais… Attends ce n’était pas tout j’avais été suivi pour finalement exposer ma magie aux yeux du public afin de sauver la vie d’un camarade d’arme. Qui celui-ci était finalement un petit cousin… Mais combien de découverte allais-je encore avoir d’ici à la fin de cette soirée?

Ah oups!... Je ne voulais pas l’effrayer, mais peut-être que cette manie que j’avais de dégainer rapidement pouvait faire peur une fois de temps en temps. Sa peur se transforma en curiosité, alors qu’il approchait son visage de l’épée pour l’inspecter, on pouvait y avoir quelque petite étincelle de joie… En tout cas si cela en était. Était-ce le genre de personne à adorer les armes? Peut-être moi qui l’avais rencontré pour la première fois dans un combat sans sortie. J’eux un petit moment d’hésitation, peut-être venais-je de rencontrer un fou?

- Mon père a une épée semblable… Mon oncle et mes tantes aussi d’ailleurs! Personnellement, la mienne vient du Capitaine des Purples Orcas… c’est la première fois que je vois un héritage de la famille de si près! Elle a été forgée juste pour toi? Parlant de mon père… Fostberg Shirotsuki. Si tu connais l'arbre généalogique aussi bien que moi… Je me le suis fait enfoncer dans la gorge, tu devrais situer ou ça se trouve!

Un héri… héri… HÉRITAGE?!? De quoi parlait-il? Cette épée? Mais comment? Mes parents, n’avaient-ils pas une rancœur envers moi? Durant les 6 dernières années de ma vie, j’eux le droit de voir que 4 murs et maintenant on venait me dire que cette épée était un héritage familiale? Avaient-ils vraiment prit le temps de m’offrir une arme d’une aussi grande importance? Et dire que le jour que j’ai reçu mon grimoire mes parents n’avaient eu pour moi qu’un félicitation monotone. Je ne pouvais en croire mes oreilles. Peut-être allais-je réellement devoir chérir cette épée que mes parents m’avaient donnée le jour que je partais pour les Blues Roses.

Malgré ma surprise incontestée, je dus me concentrer pendant un instant pour faire un retour dans la généalogie de ma famille. Ma nounou me l’avait appris, mais c’était tellement loin dans mes souvenirs. Je fermai les yeux un instant puis m’imaginai assis au petit bureau blanc dans ma chambre. Me concentrant d’avantage je pus même revoir le gros bouquin avec la reliure en cuire bleuté. Je l’ouvrais comme s’il était réellement devant moi, ce livre qui renfermait l’histoire complète de la famille. L’arbre c’est ce que je voulais. Après ce qui ressembla à plusieurs minutes je pu enfin ouvrir les yeux avec l’information que j’en avais besoins. Fostberg Shirotsuki, le plus vieux des deux frères, deuxième de la famille après ma mère reconnaissable pour sa magie de glace et ses yeux d’un bleu quasiment argenté.

- Ouh là!! De très loin souvenir… Fostberg, je connais. Il est le deuxième de la famille, le petit frère de ma mère. Mes parents sont Yukiou Umizu et Hiya Shirotsuki, l’ainée de la famille. Cela doit faire de moi, Yukihime Shirotsuki première fille de la branche principale maintenant réduit cas la simple Juso Joo. Ma mère a une drôle de façon de nommer les personnes, alors que mon nom signifie Princesse des neiges et mon surnom la Reine maudite.

Cette petite pensée éclipsa un sourire sur le coin de ma lèvre. C’était une drôle de pensée, en même temps d’en être une triste alors que je passais pour la personne la plus haute de cette famille, mais aussi la plus basse. Cependant, je n’avais pas le temps de me faire à cette idée. Vega me ramena à la réalité assez rapidement en me faisant pars du fait qu’il souhaitait réellement retourner à sa base. Il me fit rapidement le tour des punitions qu'il recevait lorsqu’il faisait des erreurs ou mis conduites. Je n pouvais qu’être plus contente d’être chez les Roses. Alors que la punition la plus grave que j’avais eu le droit était d’être gardienne sur la plage de Raque… Juste le souvenir de cette journée me donnait des frissons dans le dos alors qu’on m’avait forcer à passer une journée complète avec plein d’homme souffrant d’un trouble de personnalité au moment où leur chandail s’enlevait de sur leurs épaules.

- Très bien je comprends, n’est-ce pas un peu dure? Tout cela pour simplement être arriver un peu en retard? Pourtant ce n’est pas comme si tu avais fait exprès, il fallait bien te soigner, tu serais dans un état encore plus misérable. Bon, direction chez les riches.

Je me retournais et prépara mes effets, alors que mon regard croisa la fenêtre je pus voir le commencement d’un lever de soleil. C’est vrai que nous venions de perdre énormément de temps et il se devait de retourner. Pour moi je devais me préparer mentalement à aller affronter le regard de mes parents. Je sortis mon grimoire de son étui, utilisant le peu de contrôle sur ma magie je fis rentrer la lame à l’intérieur de celui-ci. Le reste de mes effets était dans un petit sac que je pouvais passer en bandoulière autour de mon cou. Revenant vers le lit où était Vega, je pris mon balais et lui sourit.

- Alors nous y allons?

CDM: 918 + (5489) = 6407

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