Le Banquet Militaire [Shirotsuki & Odinson]

Quatre longues années, c’était le nombre de temps que j’avais passé sans avoir repris contact avec ma famille. Je voulais surtout dire ma famille proche ce n’est pas comme si mon contact de l’autre jour avec le jeune garçon était vraiment un contact avec ma famille. Pourtant, je recevais quand même cette invitation à revenir à la maison à l’occasion d’un grand banquet organisé par ma famille en honneur au roi de Clover.  Pourquoi pas? Cela pouvait peut-être enfin être le temps d’une réconciliation avec mes parents et peut-être aussi enfin rencontrer l’enfant qui avait pris ma place.
Mon souvenir du domaine des Shirotsuki est plutôt vague. Je sais que je vais me retrouver, mais mes souvenirs de ce qu’il ressemble est plutôt vague.  Le chemin de Raque jusqu’au cartier noble fut long et éprouvant, mais je réussi à me rendre jusqu’à la maison sans trop me perdre. J’avais un petit blanc tant cas la grosseur du domaine, mais je dus étouffer une surprise alors que je me retrouvais de nouveau face à face avec cette immense maison. Bon, c’est vrai que notre maison abrite les deux des trois branches de la famille, mais j’avais de la difficulté à croire que nos ancêtres ont laissés tout ce domaine à seulement quatre enfants et leurs familles.

J’eus de la chance alors qu’il y avait beaucoup de va et viens je pus me faufiler à travers les domestique pour ne pas avoir à faire un coup d’éclat de mon arrivé. Il faisait encore jour, donc je pouvais comprendre que le banquet étais dut pour plus tard dans la journée. Cela me permit de faire un petit détour par le jardin, j’eus de drôle d’impression en voyant certaine statue de verre à moitié brisé dans le fond de celle-ci. Mon petit périple fut rapidement arrêté, alors qu’un homme de main m’attrapa par le bras. Cela ne prit qu’un petit instant avant que sa poigne s’affaiblisse et je fis volte-face. Mes yeux se posèrent sur un jeune homme d’environ une trentaine d’année, il devait être nouveau parce que je n’avais aucun souvenir d’avoir eu du personnel de jeune âge dans les années que j’avais passé ici.
Lorsque je fis face à lui, je pouvais voir que le contact qu’il avait eu avec moi lui avait pris beaucoup d’énergie, mais il prit quand même le temps de me demander qui j’étais et pourquoi j’étais rentré sur les terrains de la maison noble des Shirotsuki. J’eus pratiquement un sourire, mais je me retins alors qu’une image du visage apeuré de ma mère vint hanter mes pensées. Je lui laissai savoir qui j’étais, mais l’homme n’avait pas l’air de me croire, alors il prit ma main et me dirigea vers la sortie. Ce fut la voix de ma mère qui raisonna dans la cour qui fit arrêter l’homme. Faisant tous les deux volte-face, je pouvais voir les traits étiré de ma mère qui continuait de me regarder avec dégoûts après toutes ses années.

• ‘’Tu es venu finalement! Je ne pensais pas que tu oserais.’’ Dit-elle en se retournant et s’enfonçant dans la demeure.

Je n’eus même pas le temps de répliquer qu’elle était partie, je profitais du moment d’hésitation de l’homme pour me déprendre de son étreinte pour me diriger vers l’intérieur. Ce fut par désarroi que ma mère avait déjà disparu quelque part dans les longs de couloir de cette maison qui me rappelait beaucoup trop de mauvais souvenir. Alors que je n’eus pas la chance de parler avec ma mère, je pris le temps de marcher le long de ses couloirs. Passant de pièce en pièce me remémorant les bons et les mauvais souvenirs de mon enfance, les personnes qui en avait fait part, la découverte de mes pouvoirs et ce que j’eus le droit de faire après leur apparition. C’est dans une vieille pièce de la maison que je pus enfin revoir mon visage de jeunesse. Une petite fille toute frêle aux longs cheveux blancs comme ceux de sa mère et aux yeux glaciales comme ceux de son père. Si seulement tout était resté comme cela, peut-être cas se jour ma relation avec ma mère ne serait pas autant détériorée.

• ‘’Mon Dieu que tu as poussé!!!’’ Dit une voix dans mon dos.

Alors que je fis volte-face, je pus découvrir le visage joyeux de la dame qui avait pris soins de moi après l’apparition de mes pouvoirs. Cette nounou avait tout fait pour moi lorsque mes parents m’eurent rejetée. Je ne pus m’empêcher de la prendre dans mes bras et de l’embrasser sur les joues. Elle était le seul bon souvenir que je possédais entre mes 9 et 15 ans. Après c’est accolade qui dura plusieurs secondes, elle m’avoua qu’elle était venu me chercher pour que je me change alors que des invités commençaient à arriver. Je pris donc à rancœur cette réunion pour la suivre et je fus amener à la pièce qui m’avait servis de chambre pendant ma jeunesse. Au moins elle était grande, mais elle n’avait pas changé en 4 ans. Les images familiales à moitié déchirer, les draps noirs pour mon impureté auquel ma mère tenait tant, le grand lit situé en plein milieu de la chambre et la commode sur lequel on pouvait y retrouver une vieille brosse à cheveux et un petit coffre vide.

C’est sur le lit que je pus enfin retrouver la robe que mes parents avaient choisi pour moi. Et pourquoi je n’étais pas surprise? Une longue robe bleu clair représentant les éléments purs de cette famille. Fait assez effiler, lorsque je la mise je n’eus pas vraiment de problème. En douce robe de soi accompagné de son petit foulard et les quelques ornements de plus pour démontrer que malgré mon impureté je faisais partie de famille noble et fière. Je n’avais pu l’habitude de porter ce style de talon alors les premiers pas furent assez complexe, mais je me repris assez rapidement. Laissant le soin à la nounou de brosser mes longs cheveux noirs et de les coiffer de façon traditionnel avec l’ornement dans ceux-ci.
Lorsque ce fut fini, je pris le bras de la nounou pour qu’elle m’accompagne au moins jusqu’à la soirée. Lorsque nous furent assez prêt de l’escalier principal, elle me fit comprendre qu’elle devait retourner à ces tâches et me quitta aussitôt. J’étais là figer devant ce grand escalier qui menait dans l’entrée principale de la maison dans lequel on pouvait déjà y retrouver plusieurs membres des trois branches des Shirotsuki et probablement d’autres invités notables. Mes yeux se posèrent sur la foule, je cherchais du regard des personnes que je connaissais, mais par malchance je ne connaissais personne. Au même moment, le portier annonça l’arrivée de personne ‘’Ozur Odinson et ses deux garçons!’’ La porte s’ouvrit et laissa les trois hommes rentrer dans la maison. Les deux enfants se ressemblaient beaucoup, mais eux non plus me disait rien, alors je ne fis que mettre le foulard de couleur glaciale sur ma tête et commença ma descente vers les Enfers.

La porte de ma chambre s’ouvrit violemment, laissant un vent glacial entrer dans la pièce. J’ouvrit lentement mes yeux et ma vision encore floue de fatigue captais les agressants rayons de soleil qui défonçaient la fenêtre de ma chambre. Je me tortillais au sol cherchant à tâtons une prise à laquelle m’accrocher pour me redresser. Je trouvai du bout des doigts le rebord de mon lit. Un petit effort et je fus bientôt sur mes deux pieds prêts à affronter le troll des neiges qui me servait de père.

VEGA!


Et voilà, il repart sur un autre sermon. « Vega ne fait pas ci, habille toi, tiens-toi droit, ne baisse jamais les yeux, etc. » Il avait toutes sortes de conseils et de règles incontournables à dispenser. Depuis une semaine, le vieux prenait soin de me répéter le protocole vestimentaire, les règles de tenue, l’étiquette et un tas de règles en vue de me préparer à cette fameuse soirée d’honneur qui faisait fantasmer toute la maison. Toujours depuis une semaine, le domaine s’animait d’une joie qui me restait incompréhensible. Tous les servant s’affairaient aux tâches simples et aux préparations de la salle de bal. J’entendais à travers ma porte l’excitation de chaque passant. Ils parlaient de noblesse, de royauté, de chevaliers magiques. On allait recevoir certains des plus grands mages du Royaume ce soir. Un banquet orchestré ici, à la demande du Roi de Clover lui-même. Bizarrement, à travers tous ces honneurs, j’étais invité à la soirée. La missive du Roi précisait que « tous les glorieux et héroïques Chevalier à qui l’on doit la paix seront invités, accompagnés des membres de leur famille. » Il se trouve que je fais vaguement partie d’une de ces familles étant donné que je suis le fils du Chevalier Fostberg Shirotsuki qui brandissait avec beaucoup trop d’orgueil ses médailles remportées au combat. Ce soir j’allais l’accompagner en tant que fils déshérité. Il aurait été mal vu que j’y ait été absent, bien que mon père ainsi que moi-même en aurions préférés ainsi. Cette déception fut d’ailleurs ce qui sculpta les traits de son visage lorsqu’il entra dans ma chambre.

Il est tard. Habille-toi et rejoins moi en bas, au salon. Nous attendrons les invités avec ma sœur.

Il était froid et impératif, à son habitude. Il n’osa pas glisser de remarque sur le désordre de ma chambre. Il devait avoir trop de choses à faire pour porter attention aux livres d’étude meurtris par quelques morceaux de verre. « Habille-toi… » Je commençais à enfiler mes précieuses bottes délabrées et rapidement rafistolées alors que je me souvint de l’« ensemble de soirée » que mon père m’avait offert en vue de la réception. Alors qu’en ces vêtements certains y voient un cadeau de valeur, j’y voit plus un nouveau choix qu’on ne me laissera pas faire. Je dégageai rapidement les livres et les pièces de linge trainant au sol et ouvrit la commode. Un ensemble bleu foncé accompagné d’un chemisier noir. Mais quel manque d’imagination! L’enfiler ne fut pas un problème ; la majeure difficulté fut de ne pas le laisser toucher la poussière environnante. La chambre était si sale depuis mon départ. Lorsque j’eu l’opportunité de quitter le domaine familial pour habiter avec les autres chevaliers juniors des Crimson Lions, mon choix était déjà fait. J’avais l’intention de revenir au domaine le moins souvent possible. Mon père m’y avait rappelé une semaine avant la soirée pour que je puisse m’accoutumer de nouveau aux lieux. Mon père avait l’intention de m’utiliser comme réceptionniste, il disait que si un membre de la famille travaillait pendant la soirée et se mêlait aux servants, la noblesse du lieu serait encore accrue. Bien sûr cela serait ma tâche. Tout pour éviter que je me mêle à la fête.

J’enfila donc mon complet, trop tape-à-l’œil selon moi, et descendit rejoindre mon père et ma tante. Je n’étais pas à l’aise ; mon veston était serré et je décidai donc de détacher les boutons avant. Pour ajouter à ma peine, il fallut que mon père choisisse des bottes à talons, soi-disant que c’est la mode chez la Royauté et que ce soir était un événement de ce calibre. Ces bottes me coutèrent donc plusieurs déséquilibres lorsque je descendis les marches pour passer au rez-de-chaussée. Je manquai de tomber à plusieurs reprises, mais finit par atterrir sur le plancher les deux pieds bien fixés et sans une égratignure. L’escalier menait dans un genre d’entrepôt classieux qui contenait tous les tableaux et statues de nos ancêtres. Une salle dédiée à notre généalogie ainsi qu’à son histoire. Je pouvais encore apercevoir les traces de mes éclats de verre qui avaient heurtés certaines représentations de mon père. J’empruntai un long couloir pour sortir de l’entrepôt et en une demi-dizaine de minutes de marche, je fini par franchir le labyrinthe qu’était cette partie de la maison pour arriver au grand salon. Les décorations installées étaient abusives. Fallait-il réellement en faire autant pour des soupers nobles? Guirlandes, ballons et fleurs étaient installés partout dans la pièce pour accueillir les invités. Je ne pus m’empêcher de laisser échapper un soupir d’exaspération en remarquant les statues et tableaux confectionnés à l’effigie du ou des maîtres de chaque famille spécialement pour l’événement. Dans des poses épiques celles de mon père et de ma tante étaient au centre de la pièce, attirant plus d’attention que les autres. D’ailleurs ces deux-là m’attendaient tapant frénétiquement du pied. Impatient, mon père lâcha :


Pour qui tu te prends? Je te fais venir de ta guilde à l’avance pour que tu te prépares et que tu sois à la réception de l’événement et la journée même tu dors jusqu’en après-midi! Les invités commencent à arriver un peu avant le coucher du soleil! Mets-toi à la tâche. Prépare l’entrée et accueille les familles.

Sans répondre, je lui tournai le dos et alla rejoindre les serviteurs. Ironiquement, je fus sous les ordres du chef cuisinier qui avait décidé comment disposer les tables et organiser le couloir qui y menaient. Même les servants me prenaient de haut. Après plusieurs heures de travail, je passai à la salle de bain me laver le visage et terminer ma toilette pour ainsi être présentable à l’assemblée. Un servant cogna à la porte et cria mon nom. Je sorti le rejoindre et il m’informa que d’autres Shirotsuki ainsi que les Odinson étaient déjà arrivés. Il n’hésita même pas à me frapper d’un revers de la main derrière la tête en m’invectivant de mon retard. Je pris donc mes jambes à mon cou, ignorant la provocation pour rejoindre le servant qui avait pris ma place en mon absence. Il me foudroya du regard et m’affirma que peu importe si je venais travailler, je ne serai pas plus important. Je mis un temps à comprendre l’utilité de cette remarque insidieuse, mais à force d’accueillir les familles invitées, je remarquai que tous m’ignoraient. Aucun d’entre eux me retournaient mes « bonjour » ou mes « passez une belle soirée ». Certains me lançaient leurs manteaux ou leurs armes sans rien dire et je profitai du moment où j’allais les ranger pour m’éloigner de la foule. Celle-ci se faisait de plus en plus massive et les bruits de discussion se faisaient de plus en plus fort.
Vers 20h, alors que le soleil semblait compléter bientôt son coucher, tous les invités étaient finalement arrivés et je fus autorisé à fermer la réception. Ce fus plus fort que moi, dès que j’en eu l’occasion j’empruntai un nouveau couloir et sorti dans la cour par une des portes d’en arrière. Je me laissa tomber dans l’herbe, observant les étoiles.

Complet de Vega :

Spoiler:

CDM : 1284

Ma descente du haut de mon podium ne fut pas très observée et c’était bien ainsi. De toute façon qui voudrait regarder l’erreur de la famille. Malgré que je pouvais me douter que pratiquement personne dans cette maison était au courant de qui j’étais réellement. Je voyais certain regard se poser sur moi, mais en majorité c’était ceux des membres du personnel, avais-je causé tant de problème dans ma jeunesse et je m’en rappelais plus? Mon arrivé dans le monde des normaux me donna la nausée pendant un certain moment. Ne voulant pas être vue ou intercepté par quelqu’un je ne fis que me promener un longeant les murs de la maison, je réussi ainsi à me faufiler jusqu’à dans le salon principal. Et moi qui pensais que la majorité du monde se retrouvait dans l’entrée, j’avais tort. Par chance la plus part des gens de cette pièce étaient occupé et embarqué dans de grand conversation à propos de leur mémoire d’avant et pendant la guerre. Je pus donc passer inaperçu pour la plus part du temps que je pris dans cette pièce. Le salon était rempli de tableau de la famille, surtout des tableaux de ma famille, mais aussi certains des frères et de la sœur de ma mère. Il y avait beaucoup trop de chose qui faisait la promotion de cette famille et je voulais qu’en sortir.

• Qui es-tu? Dit une petite voix d’enfant derrière moi

Lorsque je fis volte-face un jeune garçon d’environ 10-11ans m’avait agrippé par le poignet et me regardait de ses yeux bleus comme s’il pouvait lire au travers de mon âme. Ses cheveux d’un gris argenté presque blanc et son aura magique glaciale me faisait comprendre qu’il était un enfant de cette famille, mais qui? Mes yeux furent absorber dans les siens pendant un certain temps en fait jusqu’à ce qu’il détourne la tête regardant dans une autre direction comme si quelqu’un l’avait appelé. Lorsque je levai la tête pour regarder où l’enfant était en train de regarder je vis le visage effrayé de mon père qui dut mieux qu’il put cacha la peur que l’enfant découvre qui je suis. Cependant, sans même avoir besoin d’un avertissement verbal je sentis le jugement de celui qui avait été pour moi un père s’abattre sur ma tête. Alors que sa poigne et sa vigilance était relâchées, j’en profitais pour me défaire de son emprise puis pas à pas sortir de la vue de mon père et de l’enfant.

• Papa tu as vue où est partie la fille, je n’ai pas pu lui demander qui elle était. Entendis-je au loin alors que je sortais de la pièce.

• Pardonne-moi mon garçon, mais je n’ai aucune idée de qui était cette jeune fille, peut-être l’enfant d’une des familles qui a combattu au côté de ta mère dans la guerre.

Une petite larme se faufila sur ma joue alors que je m’éloignais des deux garçons. Ne regardant pas où j’allais je me heurtai à quelque visiteur et fit de mon mieux pour me faire pardonner sans qu’il y ait de répercussion. Ma tête tournait, mes pensées étaient en pagaille, venais-je de rencontrer l’enfant qui avait pris ma place? Pendant 6 ans de ma vie, six longues années mes parents m’avaient cachés aux yeux d’un autre enfant qui aurait pu rendre mes jours meilleurs, mais au lieu de cela j’ai été enfermé dans mes appartements et ne recevait pratiquement aucune visite familial. Le plus que j’eus le droit c’était de voir les enfants ainés de Fostberg Shirotsuki jouer dans la cour de la maison alors que je les regardais dut au de la fenêtre de ma chambre. Avoir une vrai famille devait être quelque chose d’exceptionnel, peut-être que maintenant j’y avais le droit? N’est-ce pas ce que j’avais avec les Blues Roses? Question plutôt difficile alors que je n’avais jamais réellement eu le sentiment d’avoir une famille, en tout cas pas depuis très longtemps.

Ce fut tout le bruit que les personnes faisaient autour de moi qui me ramena dans le présent. Sans même le savoir j’avais été entrainé dans une nuée de personnes qui s’étaient dirigées vers les jardins à l’invitation indiscrète de trois personnes. Même un idiot pouvait ressentir l’énergie qui provenait du centre du cercle de personnes qui maintenant entouraient les trois combattants. Essayant de comprendre ce qui se passait et pourquoi cette folie, je me faufilai entre les personnes pour sortir de l’amas enfin d’aller me chercher un point en hauteur et voir par-dessus les têtes légèrement trop grande pour moi. Faut dire que du haut de mon 5’5, il n’était pas très difficile de me cacher dans une foule. Au milieu je pus voir les trois hommes, je crus pendant un instant voir du monde complètement différent, mais après avoir pris un bref instant pour évaluer ce que j’observais je crus reconnaitre Ozur Odinson et ses deux fils. Mais pourquoi ce battaient-ils? Était-ce une compétition, un spectacle ou ils possédaient juste qu’un petit cerveau qui comprenait seulement le langage des points?

Thunder God Form 3!?! Attends!! Mais qu’es que je venais de voir là? C’était la première fois que je voyais un renforcement physique prenant autant de différence et qui allait jusqu’à altéré le physique complet d’une personne. Assez effrayant a vrai dire, ce pouvoir était vraiment un don, juste imaginer s’il pouvait permettre au personne autour de lui d’aussi avoir accès à ce pouvoir, il pourrait rendre beaucoup de personne vraiment très forte en même temps et la guerre n’aurait pas pris autant d’année avant de finir. À peine quelque seconde après avoir utilisé le sort Ozur finissait le combat qu’il avait engagé avec ces deux garçons. Alors que le spectacle se finissait sur une victoire écrasante du père, les spectateurs finirent par tous rentrer tout en vantant les succès du paternel Odinson. Les deux garçons tant cas eux finirent par aller s’étendre dans le gazon des jardins épuisé de leur défaite face à leur paternel. Dans leurs traits étirés, je pouvais voir que ce n’était pas la première fois qu’il souffrait d’une défaite comme celle-ci.

• Dur sur le moral à ce que je peux voir. Dis-je en m’approchant lentement d’eux.

Le repos était bon, je me suis permit de rester dans la cour plus longtemps vu que, de toutes façons, mon père ne voulait probablement pas me voir à la fête après l'accueil des invités. J'étais couché dans l'herbe alors que je sentis plusieurs émanations de mana dérangeantes accompagnés de sourds bruits de coups et de pas. Curieux, je me levai et me dirigeai en direction des bruits. C'était plus près que je ne le pensais, à travers les jardins, tout près d'une autre aile du Manoir. Comme à chaque fois que l'occasion se présente, les Odinson se battaient devant public. En un rien de temps, le combat se terminait et c'est le Général Odinson qui emportait la bataille contre ses deux fils. Mon père adorait vanter les exploits des autres mages (lorsqu'il terminait de vanter les siens). Je n'en attendais donc pas moins de la part du Général.

De loin, j'observais les deux jeunes hommes se coucher et discuter au sol. Une femme s'approchait d'eux et se joint à la discussion. Rapidement, un frisson m'envahit, je reconnais cette aura? En m'approchant, je pus reconnaître Mlle. Mouton-Noir elle-même. Étonnant de la voir ici... aussi étonnant que ma présence à vrai dire... Qu'importe, je m'approchais à mon tour. Ça faisait du bien de voir un collègue mage des Crimson Lion. En arrivant plus près je poussai un soupire, observant les trous que le combat avait creusés dans le sol. Rapidement, j'allais saisir un râteau non-loin et j'adressais la parole aux invités, forçant mon langage formel, comme on m'avait si bien appris :

Messires, Mademoiselle, je suis agréablement surpris de vous voir dans la cour à cette heure. Je vous demanderais simplement, si possible, de vous battre plus légèrement la prochaine fois. Maintenant, si vous voulez bien vous écarter légèrement, j'aimerais boucher les trous sous vos pieds avec ce râteau.

CDM : 287




(PS : Désolé, minuscule message, je dois repartir au travail...)

Des talons, des maudits talons hauts. J’en avais une certaine habitude, mais ceux-ci étaient vraiment autre chose. Je suis certaine qu’un non-guerrier me regarderait bizarrement à voir ma démarche, d’accord il faut me donner le bénéfice du doute que les deux jeunes hommes avaient causés assez de dommage dans la cours. À deux ou trois reprises en avançant vers eux je dus tituber dans une des craques que l’énergie avait causée. Lorsque je fus enfin placé devant eux je pris le temps de vraiment les observer. Les deux frères se ressemblaient vraiment, mais la différence d’âge entre les deux se faisait voir par l’air sérieux qu’Aizen avait sur son visage. Je crus voir pendant un instant une hésitation dans son regard alors qu’il m’observait de la tête aux pieds pour comprendre qui j’étais.

Je dois dire que je ne lui donnais pas la tâche facile alors que ma ressemblance avec ma famille n’était plus. À moins de connaître un membre de ma famille proche pour voir que notre nez et nos oreilles, peut-être même la forme de nos yeux était pareille, mais bon très peu de jeune gens connaissaient mes parents alors qu’ils s’étaient enfermés dans notre domaine depuis la naissance de mon frère. En parlant de ce petit frère, j’avais enfin réussi à mettre un visage sur ce titre. Il était mignon et il devait surement avoir hérité du pouvoir de nos parents, mais je n’allais pas avoir le droit de lui parler d’ici à ce qu’il soit laissé à lui-même. Je fus tiré de mes penser lorsque Aizen s’adressa d’une façon un peu trop officiel pour moi. Mon dégoût des façons formelles que mes parents m’avaient inculqués jeune sont partis avec le moment où ils m’ont rejetés. Par contre je pouvais bien comprendre le point derrière cette explication de vaincre un adversaire plus fort que soit.

Ayant pour ma part fait quelque combat avec mes sœurs des Blues Roses, je sortis à plusieurs reprises défaite par ceux qui depuis des années avaient continué à s’amélioré et devenir plus forte. J’eus même la chance de voir la capitaine se battre de façon amicale et son pouvoir est beaucoup trop immense pour que je puisse un jour me sentir à son niveau. Pourtant tout le monde autour de moi me traitre comme si j’étais la prochaine à monter sur ce genre de trône. Après ce fameux discours de personnes fortes, j’eux le droit à la présentation de lui et son petit frère qui me salua d’un hochement de tête que je lui rendis avec un léger sourire. Je pris un instant pour voir les personnes encore à l’extérieur, je sentis quelque regard se poser sur moi. La majorité était ceux des employés de la maison, les autres lorsqu’ils furent rentré me permis de me décontracter un peu.

- Vous? Êtes-vous un membre de la famille Shirotsuki? Dit –il pour enchainer la conversation que j’avais moi-même engagé.

- Une prisonnière plutôt! Je ne pus m’empêcher de dire à voix basse ce qui me passait par la tête. Euhm… En quelque sorte oui, mon nom est Yuki. Dis-je rapidement après pour essayer de leur faire oublier que j’avais peut-être dit autre chose avant.

Au même moment je vis du coin de l’œil arriver un visage familier. Vega, le jeune homme que j’avais rencontré il y a à peine 2 jours de cela durant mon excursion nocturne. Il avait l’air de m’avoir remarqué alors je pris un instant où les deux garçons tournèrent leur regard vers lui pour lui faire signe de ne pas divulguer qui elle était. Celui-ci eut l’air de comprendre alors qu’il engageait la conservation en parlant des dégâts causé par le combat entre les deux fils et leur paternel. Refusant de laisser quelqu’un réparer les dégâts qu’ils avaient causés Ezra se proposa pour le faire lui-même. Connaissant plus ou moins le jeune Vega je ne pouvais pas savoir pourquoi il venait faire cela.

Sachant que sa famille était d’une branche secondaire à ma famille, je pouvais comprendre qu’on lui demande de faire des tâches comme recevoir les invités ou même les divertir, mais ce genre de tâche était normalement demander aux employés de la maison. Même que je n’avais pas tort, légèrement plus loin je pouvais voir quelque serviteur et même ma nounou s’approcher du petit groupe de chevalier que nous formions. Alors forçant un peu la main à mes compagnons je pris le bâton des mains d’Ezra, ma main entra en contact avec lui et je senti ma magie essayer de l’agripper alors je m’éloignais rapidement pour aller remettre le bâton au serviteur et leur demander de ne pas dire son nom.

Un peu peiné ma nounou donna des ordres aux serviteurs qui était à l’extérieur de la maison, je pris donc sur moi pour retourner vers le petit groupe et leur demander s’ils voulaient bien s’éloigner de la place pour que les travailleurs puisse faire leur travail.

Alors que j'arrivais avec mon râteau toute l'attention se dirigea soudainement vers moi. Alors que les deux jeunes hommes me chamaillaient le râteau, ce qui fut beaucoup trop facile pour eux grâce à leur musculature plus développée que la mienne, j'aperçus la jeune femme me faire des signes discrètement. Je lui renvoya un clin d’œil. Rapidement, le râteau passa de main en main : premièrement, l'honorable Ezra qui souhaitait réparer lui-même ses dégâts, puis la dénommée Yuki qui alla demander au serviteurs de s'occuper du problème à notre place. À son retour, je pris le temps de me pencher respectueusement pour les remercier de m'épargner la tâche.

Yuki émanait d'une énergie étrange. Comme lors de notre première rencontre, son aura était intrigante, presque dérangeante : on aurait dit qu'elle aspirait la magie, rendant l'atmosphère lourde. Heureusement, le sentiment n'était perceptible que de très proche, ne laissant qu'une vague impression lorsqu'un s'éloignait un peu. Cette femme restait néanmoins très intrigante. J'en connaissais la raison et parvint ainsi à ignorer le sentiment.

D'un coup, une TRÈS mauvaise blague sortit de la bouche d'Aizen. Au moins, sa touche d'humour  était bien perceptible, il semblait légèrement troublé, ainsi sa maladresse était pardonnable. Comparer une guerrière à une princesse... cela aurait put être une pique douloureuse. Je dû me retenir d'Éclater de rire.

M'inspirant des deux autres garçons, je me permis de mettre mes manières de côté et répondit carrément à la place de la jeune femme.
"Cher Aizen, je vais couper tes doutes et t'affirmer que cette demoiselle est une guerrière comme nous!" dis-je entre deux gloussements de rire.

Dès que mon rire passa, au bout d'une petite minute, une lumière s'allumait dans mon esprit. J'avais complètement sauté les présentations!
"Ah! J'oubliais! Je crois qu'Aizen m'a bien reconnu vu que nous venons de la même Guilde, mais pour les autres, j'oubliais de me présenter. Je suis Vega Shirotsuki, fils cadet de Fostberg Shirotsuki. Si je vous reconnais bien, vous être Aizen et Ezra de la maison Odinson? Puis nous avons Yuki avec nous?" Par réflexe, je bâclais une révérence de façon très maladroite. "J'ai la vague impression qu'aucun d'entre nous souhaite réellement se mêler à la foule du souper, est-ce que je me trompe?" expliquais-je en regardant Yuki. "Je vous propose de marcher dans le jardin pendant que les serviteur s'occupent du sol. En cette saison, les lylas sont magnifiques!"

J'arborais un sourire gêné alors que je cherchais frénétiquement quelque chose à dire pour participer à la conversation. Habituellement, je suis soit enfermé dans ma chambre, ou sous la tutelle de ma supérieure en entraînement, donc j'ai rarement l'occasion de faire connaissance ou discuter avec les autres Chevaliers Magiques... ce qui pouvait probablement expliquer ma maladresse sociale.

En attendant les réponses de mes interlocuteurs, je désignais l'entrée du jardin d'un léger mouvement de bras.
Au dessus d'un début de route pavée était montée une arche de bois sur laquelle poussait diverses vignes et fleurs. Le jardin est un gigantesque endroit, la maison engage des spécialistes pour chaque section. À l'intérieur, on peut retrouver un minuscule vignoble, des champs de fleur, mais aussi un labyrinthe de haies - un classique selon mon père. Le jardin s'étendait jusqu'au fond du domaine, à la lisière de la forêt, se trouvait des arbres fruitiers, ainsi que plusieurs arbustes de baies. Les récoltes que nous en faisions servaient principalement alimenter les fêtes comme ce soir. Nos maîtres producteurs ainsi que les servants qui travaillent au jardin s'affairent toute l'année à préparer et à récolter les produits de la plus haute qualité, qui seraient conservés avec soin pour les événements de haute importance. Ainsi, nous nous assurions de ne jamais décevoir la cour Royale et noble du Royaume de Clover.

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Il ne voulait pas partir, mais pourquoi ne voulait-il pas partir? Depuis ma plus tendre enfance, il me poursuivait partout. Ma vie en était un vrai cauchemar à cause de lui et pourtant rien n’y personne ne parvenait à me le faire oublier. Ce sentiment qui m’habitait et qui me rongeait de l’intérieur. Depuis l’arrivée de cette magie dans ma vie, mon sentiment de vouloir disparaître ne faisait que grandir à l’intérieur de mon corps. Et pourtant, on me disait que j’avais de la chance. Quelle chance? En quoi cette magie était-elle de la chance? Elle m’avait fait perdre ma mère, mon père, mon frère, ma vie… Et le monde osait me parler de chance? Des fois j’avais plus l’envie d’offrir mon grimoire au premier passant dans la rue, mais un sentiment encore plus grand venait m’empêcher de le faire. Plusieurs des guerrières qui se trouvaient avec moi chez les Blues Roses me disaient que mon avenir serait paver de bonne fortune et tout ça grâce à se livre.

Je portai ma main sur mon dos, juste au-dessus de mes hanches, en souvenir de l’emplacement originel de mon grimoire. Petit mouvement qui me permit de reprendre contrôle du peu d’aura que je laissais à l’air libre. Au même moment, Aizen laissa un petit commentaire qui me prit hors garde. Je sentis mes joues rougir un peu et j’eus un réflexe de me prendre le visage entre les mains. La dernière fois que quelqu’un m’avait parlé de prince et de princesse c’était dans mon enfance alors que mon père m’expliquait l’origine de mon nom. Yukihime! Yuki, neige… Neige comme la magie que mes parents aurait probablement préféré que je possède et à la couleur pure de mes cheveux pendant mon enfance et Hime, princesse… J’étais effectivement la princesse de ce château jusqu’au jour où mon destin choisis y un tout autre plan.

Je fus heureuse que Vega pris en quelque sorte ma défense, c’était bien tenter de sa part de vouloir m’éviter un paquet de trouble à bien vouloir expliquer ma situation, mais au final j’étais bien celle qui avait approché les deux jeunes hommes. J’allais devoir payer pour mon initiative d’une façon ou d’une autre. Celui-ci continua donc à parler en expliquant sa provenance, ils étaient donc tous deux des Crimsons Lions. Je pouvais comprendre la posture légèrement plus remonté que celle de son frère cadet. En plus de faire partie d’une famille de guerrier réputé, il faisait partie des glorieux lions. Alors que Vega fendit une révérence bâclée, je vis son regard se posait sur moi alors qu’il précisait que nous étions tous dans le même bateau. C’est vrai que je n’avais pas envie d’aller à l’intérieur et d’être qu’une tâche dans cette fête qui réunissait deux familles alliés.

C’est alors que je ressentis un léger picotement, tournant vivement le regard je vis Ezra passer à mes côtés. Je pus sentir la magie qu’il avait essayé de passer en frôlant mon corps. Essayant de garder ma magie en place je pus sentir comme un petit serpent s’échapper de ma main pour attraper l’électricité que Ezra avait laissé échapper. ‘’Ne t’en fait pas! Ce n’est pas grave.’’ me dit-il, je crois qu’il ne comprenait pas. J’avais tellement fait de mal à des personnes avec cette magie qu’elle me donnait l’impression d’être mauvaise. Comment pouvais-je me sentir bien sachant qu’elle essayait toujours de prendre l’énergie des personnes autour de moi? Je commençais à peine à apprendre à la canaliser pour en créer des objets, mais j’étais encore loin d’être capable de la maitriser complètement. Plusieurs personnes allaient encore souffrir de ce manque de contrôle étais-je vraiment prêt à ce que ce soit ces personnes?

Alors que ceux-ci commençait à avancer en direction du jardin, mes jambes figèrent sur place. Je tremblais encore, je me devais de prendre une décision à savoir est-ce que je l’ai suivais ou pas. Je me surpris à regarder en direction de la maison, voulais-je vraiment y retourner? Plusieurs choix s’apportaient à moi, je pouvais prendre le de retourner à l’intérieur et servir de martyre à une famille qui aimerait que mon existence soit complètement effacé, je pouvais suivre la seule personne qui m’avait accepter à l’extérieur de mes sœurs des Blues Roses ainsi que les deux jeunes Odinson ou je pouvais tout simplement fuir.

Alors que mes yeux cherchaient par tous les moyens un moyen de fuir cette pression social, je me sentis regarder. Mes yeux vinrent croiser ceux des garçons un peu plus loin devant moi. Avais-je vraiment d’autres choix? Je n’avais plus rien à perdre alors qu’on m’attendait. Je fis mes premiers en direction du petit groupe.

- Je ne sais pas si je devrais prendre cela comme un compliment, mais ne vous laissez pas tromper par cette apparence c’est bien tout ce que je possède de princière. Dis-je en marchant en direction d’Aizen.

Rattrapant le petit groupe je me perdis peu de temps dans mes pensées à essayer de me rappeler tout ce que je me rappelais du jardin de ma demeure. Je me rappelle y avoir passé certaines heures, mais je n’étais pas capable de mettre des images dans ma tête. Était-ce déjà à ce point trop loins dans ma mémoire? Ah oui! Au final je n’avais passé que 7ans de ma vie libre comme l’air. Alors mes souvenirs étaient assez flous. Le reste de mes souvenirs de mon enfance était les quatre murs de ma chambre. En tout cas s’ils me demandaient à quoi ma chambre avait l’air je pourrais leur décrire jusqu’à la plus petite entaille fait dans le mur.

- Je vais devoir te laisser nous guider Vega, mes souvenirs de ce jardin doivent avoir plus de 12ans, alors ils sont un peu flou.

Les présentations avaient été faites alors que nous essayions de ne pas entraver le travail des servants qui s'occupaient du terrain. L'ambiance était au calme et presque grave depuis que Yuki se fut présentée. Elle avait l'air distraite, évidemment quelque chose la préoccupait. Son expression s'aggrava alors que le groupe se dirigeait lentement vers le jardin et que Ezra passa près d'elle. Que pouvait-il lui avoir bien dit? Elle s'arrêta même de marcher pendant une fraction de seconde, après laquelle elle sembla se ressaisir pour rejoindre le groupe, mine de rien. Ezra fut aussi le premier à franchir l'entrée du jardin, passant sous l'arche de bois, pour s'engager sur un sentier de dalles de pierre. Des lanternes traînaient au sol pour éclairer le chemin des visiteurs et des ouvriers. Au loin on pouvait voir les jardiniers et spécialistes travailler avec leurs équipes grâce aux lanternes qu'ils gardaient aussi avec eux pour voir clair pendant la nuit. Après quelques pas seulement, le groupe était entièrement passé l'entrée, mais personne ne prenait de vrai initiative. C'est la voix de la d'Ezra qui demanda un guide en premier.

"Je suis bien partant pour visité le jardins , qu'elles sont les sections qui vaut le plus le détour?"

Avant même que j'ai pu répondre, Yuki soutint Ezra.

"Je vais devoir te laisser nous guider Vega, mes souvenirs de ce jardin doivent avoir plus de 12ans, alors ils sont un peu flou."

L'entrée des jardins était entourée de multiples fontaines, ainsi que de chaises et de tables que l'on laissait en place pour les réceptions. Il y allait d'ailleurs probablement en avoir une ce soir pendant la consommation du café ou des digestifs après le souper. Mais pour l'instant on pouvait profiter du silence entre nous.

Je me dressais rapidement un plan du jardin dans ma tête avant de décider vers où j'allais guider mes invités.

"Alors, pour commencer, je ferais un détour par les champs de fleurs, c'est magnifique en cette saison! Ensuite, le labyrinthe est endormi donc vous aurez la chance de le visiter dans que les murs de changent de place, parfois il modifie sa structure et ça devient un peu plus dur de s'y repérer. Mais je suis certain que nos deux garçon bien vif auront l'énergie de s'y perdre un peu."

En parlant, je pris les devants et commença à marcher en direction de la section des fleurs. Je pris soin de prendre une lanterne pour moi-même et d'en tendre une à Yuki, qui fermait la file.
"Ça sera important pour mieux y voir." Le sentier de dalles se transforma en terre tapée à l'entrée du champ et nous guida à travers un assemblage intéressant de tulipes, de roses et de bégonias. La route sinuait à travers le champs de façon hasardeuse. À intervalles régulières étaient installés des minuscules balcons et pavillons servant à permettre aux visiteurs de se reposer en observant le paysage. Tout autour, on pouvait distinguer malgré la noirceur des couleurs diverses ainsi que quelques arbres à fleurs un peu plus loin. L'endroit semblait presque naturel, les variétés de fleurs si bien agencées et entrecoupées d'arbres et d'arbustes donnait un sentiment de symbiose : on entendait encore des bruits des abeilles qui volent et butinent ainsi que les papillons qui virevoltaient autour de nous. Les effluves sucrées que le jardin dégageait étaient enivrantes, certains diraient hypnotisantes. Venir ici fut toujours une belle façon de me relaxer après les sessions d'étude interminables que mon père me forçait à faire.

En un kilomètre seulement nous aurions traversé le jardin entier, pour passer tout près du labyrinthe qu'on pouvait déjà apercevoir au loin. Ses hautes haies de cèdre, parfaitement immobiles, le distinguait des autres parties du jardin.

CDM : 648
Total : 2882

Puisque le petit groupe s’apprêtait à rentrer dans les jardins, je pris le temps de rester un peu à la fin de la ligne laissant les deux frères être au milieu du peloton. Malgré que les deux plus jeunes avançaient pratiquement au même rythme je me devais de garder le pas pour ne pas me faire oublier en arrière pas comme si cela me dérangeait énormément, mais j’avais pris la décision de suivre le groupe et je n’étais pas pour trahir ses messieurs. Notre premier arrêt fut à l’entrée du jardin à ce moment je reçus une torche de la part de Vega étant donné que j’étais la dernière et il garda l’autre pour lui. Était-ce noir à ce point? Je ne me rappelais pas très bien, mais j’avais l’impression que le jardin était éclairé auparavant. Peut-être ma tête me jouait-elle des tours.
Peu de temps après que Vega soit retourné à l’avant du petit troupeau, Aizen s’approcha de moi avec une rose dans les mains. Une rose bleu, qu’il m’offrit avec de jolis mots qui n’eurent peut-être pas l’effet escompté. C’était la fleur préféré de ma mère, elle qui en avait fait installer partout après l’apparition de mes pouvoirs pour démontrer la pureté de notre ligné accès sur les magies d’eau et de glace. Je ne pouvais lui enlever, c’était une très belle fleur, mais cette fleur me rappelait plusieurs mauvais souvenirs de mon enfance.

J’essayai donc de lui offrir un beau sourire enfin de lui faire comprendre que j’acceptais son cadeau et ses compliments avec plaisir, mais peut-être un jour allait-il devoir comprendre que je ne suis pas celle qui pense ou… Attends venait-il de dire guerrière des blues roses? Comment? Comment s’avait-il? Avais-je échappé des informations? Vega? Vega est-ce toi? La panique commença à s’afficher sur mon visage alors qu’Aizen agrippait mon bras pour me tirer en direction des deux autres qui avaient commencé à avancer. Je pouvais voir de loin un petit sourire sur les lèvres d’Ezra. Ma compréhension du moment n’était plus ce qu’elle devait être. Pourquoi me tirait-il? Pourquoi riait-il? Pourquoi savait-il sur moi? Que faisait-il de moi? Que voulait-il de moi?

Ma vision devint noire pendant quelque seconde, juste assez pour me faire échapper la lanterne sur le sol. Ma deuxième main se serra sur la rose rentrant les épines de celle-ci dans la peau de ma main. Ce fut par réflexe que je tirai mon bras pour que celui-ci le lâche. Je pouvais sentir la magie sortir de mon corps. Mon manque de contrôle et mes sentiments laissaient entrevoir une émanation de mana d’un bleu pur, mais à la fois noirci. Celui si prit forme au-dessus de mon corps ressemblant étrangement au corps d’un monstre. Alors que je pouvais voir les trois garçons devant moi, mes yeux était vide, je n’avais même pas l’impression d’avoir contrôle de ce que je faisais. Je vis mon bras se lever et une lame de magie apparaître dans celle-ci. Mes craintes se faisant de plus en plus réelle, je réussi à faire terre mon corps. Ce qui eut comme visuel, une jeune fille en train de s’enfoncer une lame dans le corps puis tomber au sol sur ses genoux.

Lorsque je revins à moi, j’étais assis sur une chaise à l’entrée du jardin. Les trois garçons étaient près de moi. Je ne pourrais peut-être pas me sortir d’un interrogatoire maintenant. Je n’avais rien à craindre de Vega alors qu’il connaissait déjà mon secret et qu’il était comme moi, mais qu’allais-je dire aux deux fils Odinson? Bonjour, je suis le rejeton mal-aimé des Shirotsuki? Pourquoi avais-je accepté de me présenter à cette fête? Était-ce par pitié que mes parents avaient fait parvenir une invitation? Je suis pratiquement sûr que ma soirée allait mal finir maintenant.

- Cela ne sert plus à rien de le cacher je crois. Dis-je en prenant une grande respiration. Je suis l’enfant dont tout le monde ici à peur Yukihime Kurotsuki. Juso joo comme ma mère aime m’appeler. Si vous voulez jeter des roches chacun son tour s’il vous plait.

J’étais prêt à affronter mon sort, alors que mon secret était enfin sorti en plein jour, je ne pouvais en vouloir à Azien et Ezra s’il ne voulait pas continuer leur chemin avec moi. Au moins j’avais Vega qui vivait dans l’ombre de notre famille et qui me tiendrait compagnie pour le reste de la soirée. Probablement que nous irions nous perdre dans le labyrinthe pour en sortir que le lendemain matin. Peut-être même juste partir d’ici et retourner en ville, je crois que chacun d’entre nous préfèrerais être avec sa guilde en ce moment. J’ai tellement de chose à faire pour apprendre à mieux contrôler mon pouvoir, j’avais peut-être réussi à me trouver un compagnon d’entrainement avec Vega. Malheureusement je n pouvais lui demander de se sacrifier parce que mon pouvoir pouvait en demander beaucoup sur mon opposant.

L'air frais soufflait dans les cheveux de Vega alors que la soirée passait lentement. Le petit groupe avait entreprit sa marche dans le champ de fleurs et marchait d'un pas lent pour apprécier le paysage. Les lampes éclairaient suffisamment le chemin pour s'y repérer et les fleurs dans le lointain étaient aussi sombres que mystérieuses.

Quelques minutes passèrent et Ezra me rejoint, laissant son grand frère Aizen en arrière pour parler à Yuki, qui semblait être de plus en plus mal à l'aise. Il est vrai que plus le temps passait plus l'attention était dirigée vers elle, en dépit des efforts que Vega déployait pour éviter que cet exact scénario se produise. Elle qui était déjà réservée semblait être dépassée par la situation.

Lorsque Ezra et moi atteignirent la première halte, nous nous arrêtions et nous retournions pour attendre les deux autres qui avaient pris du retard. J'aperçus les mains d'Aizen, confiant, et de Yuki, le souffle coupé, réunies en une poigne solide. Je portais ma main libre au visage, comme pour me couvrir les yeux, signe d'exaspération. Au même moment, Ezra, visiblement aveugle de l'inconfort de Yuki, me glissa :

"Eh bien! il a l'air de bien l'apprécier la petite Yuki, Faut croire qu'il a un faible pour les personne différente du moule, Qu'en pense tu Vega? tu croit qu'il va se faire donner un rateaux? tu voit ce que je veux dire vu qu'elle m'a prit le râteau des mains"

La tentative de blague de l'Odinson qui se tenait à côté de Vega l'avait prsque fait rire. Il esquissa un sourire et retira la main de son visage.

"C'est clair qu'il va se manger un de ces vents... je ne crois pas que Yuki soit très... intéressée. Surtout qu'elle vient tout juste de le rencontrer."

Vega terminait sa phrase et fit mine de rien alors que l'autre duo s'approchait. Il leur fit signe de la main et commença à avancer vers eux pour les rejoindre. Il ne pu mettre qu'un seul pas en avant et soudainement l'attitude de Yuki changea. Les yeux vides, elle arrêta complètement de bouger et échappa la lampe. La brise se transformait lentement en vent soufflant. L'énergie qui émanait de Yuki sous un bleu noirci était légèrement oppressante. Elle dégageait une forme de puissance insoupçonnée. Vega écarquilla les yeux sous la pression. Yuki leva une main dans l'air. Elle allait lancer un sort ça se voit. Rapidement, le jeune Shirotsuki lâcha la lampe et prit son courage à deux mains, revêtant une nouvelle fois son titre de Chevalier Magique. Il murmura "Rappelle toi ton entraînement. Cours.". En un éclair, il s'élança vers Yuki "GLASS MAGIC : BOTTES EXPLOSIVES". Sa vitesse amplifiée  ses réflexes améliorés, il cria à Aizen de s'écarter, fonça tête première sur Yuki pour l'agripper et se jeta dans l'herbe sur le côté de la voie. Vega se releva et vit la lame de magie se dissiper du ventre de la jeune femme alors que celle-ci était inconsciente. Vega dut utiliser au-delà de la totalité de sa force pour soulever la demoiselle. Il la coucha sur la route. Essoufflé, il s'exclama :

"On doit l'emmener se faire soigner!"

Les deux frères semblaient pétrifiés. Aucun ne devait s'attendre à ce qui venait d'arriver. Vega non plus d'ailleurs, avait de la misère à comprendre ce qui venait d'arriver. Il n'aurait jamais cru assister à une telle scène ce soir...

"Bon un des deux frères, j'ai besoin que vous la portiez sur une des tables de l'entrée du jardin. Installez-la confortablement, je vais chercher le médecin de la cour!"

Vega s'exprimait sur un ton clair et sec. Pour la première fois de sa vie, il avait donné des ordres. Cela ne lui ressemblait pas et il s'étonnait lui-même, mais la situation ne lui laissait aucun choix. Il était le mieux placé pour savoir comment réagir face à la situation : la fête se déroulait quand même dans son ancienne maison. Il se leva d'un bon, fit un signe de tête aux deux guerriers et laissa Yuki entre leurs mains, leur donnant par la même occasion toute sa confiance. Son sort encore actif, Vega en profita pour se propulser vers le Manoir. Il prit soin de faire disparaître les bottes et s'élança à travers la foule. Le jeune homme n'avait pas souvenir qu'autant de gens se trouvaient à la fête. Il y avait fait l'accueil, mais il eût l'impression qu'il y avait double d'invités. Il devait courir à travers les couloirs, accrochant au passage quelques nobles, qui eurent l'air profondément insultés. Les secondes semblaient être des minutes, les minutes des heures. Le médecin n'était pas à son office, bien sûr. Parcourant des escaliers, serpentant dans des couloirs, Vega arriva dans les quartiers des servants. Une lumière éclaira son esprit. Bien sûr! Comment n'y avait-t'il pas pensé? La nounou! Il marcha rapidement, cherchant la bonne porte. Marmonnant son nom, il finit par trouver une plaque su laquelle étaient gravées les lettres "M-A-T-H-I-L-D-E". Parfait. C'est elle! Quelques coups frappés à la porte plus tard, celle-ci s'ouvrit sur un visage étonné.

"Vega? C'est toi? Mais que faites-vous ici? Puis-je vous être utile?"

"Absolument, je n'ai aucun temps pour les explications, mais vous devez vous diriger tout de suite à l'entrée des jardins! Oh! Et est-ce que vous savez où je peux trouver Ernest?"

"Bien sûr! Je me mets en route! Et vous pourrez rejoindre notre soigneur à la table d'honneur aux côtés de votre père! Est-ce que tout va bien?"

Sans ajouter un mot, sans perdre plus de temps, Vega se reit à courir. Une minute et il arrivait en salle à manger. Tous les invités étaient assis et le jeune homme faisait tache dans la pièce. Il respira pour dissimuler l'essoufflement et confronta du regard son père qui semblait presque lui lancer des éclairs. Il marcha lentement, fit le tour des tables et se pencha à l'oreille du médecin, qui se leva immédiatement, salua l'assemblée et partit d'un pas hâtif, mené par Vega. Le père n'eût que le temps de protester à voix basse que les deux complices s'étaient éclipsés.

L'entrée du jardin portait une arche vêtue de lianes et de fleurs grimpantes. Elle n'avait pas changée. À quoi s'attendait-t'il? Mathilde, la nounou, avait eu le temps d'arriver au chevet de Yuki. La demoiselle était réveillée. Vega tira un chaise et se laissa tomber soulagé de voir sa cousine éveillée. La panique l'avait quitté d'un seul coup, laissant un Vega léger comme tout.

" La voilà Ernest... on doit s'assurer qu'elle va bien. Elle a eu comme... un malaise dans les jardins."

CDM :1182
CDM du mois (mai) : 1182
Total : 4064

PS : vous pouvez jouer les PNJ comme vous voulez.

Jamais je n’aurais cru utiliser mes propres pouvoirs contre moi-même. Tout c’était passé tellement vite, je me rappelais à peine de la scène et les quelques secondes avant étaient encore flou dans ma tête. Cependant, je me devais des explications aux deux garçons qui venaient de vivre un épisode plutôt étrange. Lors de mon réveil, le premier visage qui m’apparut fut celui d’une servante. Je ne me rappelais pas vraiment de celle-ci alors qu’une seule d’entre elle c’était occupée de moi pendant tout mon enfance, mais il fut assez facile de la distinguer par les habits clair qu’elle portait et qui désignait son rang dans l’enceinte de ce manoir. La deuxième personne que je perçus fut Vega qui revenait à la course puis par la suite les deux frères.

L’un s’éloignant et l’autre s’approchant légèrement, je leur fit donc comprendre qui j’étais sincèrement, au même moment le médecin de la demeure arriva d’un pas pressé. Ernest se pencha vers moi et commença à me bombarder de question pour savoir ce que j’avais, comment j’allais, il me demandait de prendre plusieurs respiration pour qu’il voit si quelque de croche était arrivé. Voulant s’assurer que tout était correct il se plaça derrière moi entra sa main dans ma robe pour l’ouverture dans le dos. Connaissant le médecin je n’eus aucun problème à le laisser faire son travail, mais je pouvais comprendre les regards de mes compatriotes en voyant les mains du médecin venir palper plusieurs parties de mon corps.

De leur côté, on pouvait peut-être penser que le drôle de médecin était en train de profiter de la jeune fille, mais chaque fois que ses mains s’arrêtaient quelque part sur mon corps je pouvais ressentir l’étendu de sa magie entrer en moi. Comme le reste de la famille celui-ci contrôlait un élément ‘’pure’’. L’eau que dégager ses mains entrait dans chacun de mes pores pour en ressortir et me donner de gros frissons partout sur le corps. La technique du médecin prit un bon cinq min, lorsqu’il fut fini, il sorti de ses poches une petite flasque et me la tandis. Ne comprenant pas trop ce que c’était je ne pris pas vraiment le temps de le questionner et en prit une gorgée. Lorsque le liquide commença à descendre dans ma gorge, je me mis à tousser. Mais qu’elle était cette sensation de brûlure dans ma gorge? Le médecin parti en riant de bon cœur et nous laissa de nouveau seul alors que la nounou était partie quelques minutes auparavant.

- Ne t’en fait pas Yuki, nous avons plus eu peur pour toi que de toi. Même si ta puissance est impressionnante, nous avions déjà deviné qui tu étais. La couleur de ta robe montrait que tu n’étais pas une Odinson et malgré tes traits tu es physiquement très différente du reste des Shirotsuki. En plus, notre père nous avait glissé un mot à ton sujet avant la soirée.

Mon sourcil releva au moment où Ezra laissa sortir ses paroles. Comment? Mes parents n’avaient-ils pas refusé mon existence? Comment quelqu’un pouvait être au courant? Étais-je encore dans les pensées de mes parents? Tant de question, mais aucune réponse n’allait vraiment être découverte, en fait, je ne pense pas même pas en vouloir. Je pris donc quelque seconde pour m’aider à me relever pour enfin recommencer normalement. Pouvais-je faire comme si tout cela ne c’était jamais réellement passé? Peut-être pas, mais j’avais peut-être enfin trouvé d’autre personnes qui m’accepteraient pour qui j’étais réellement. C’était beaucoup moins grave au final, c’est bien ce que je voulais me laisser croire.

- Merci!!! Dis-je en faisant une petite révérence après mettre relever. Merci à vous trois… Merci Vega d’être allé chercher le médecin, merci à vous deux de m’accepter. Vous avez l’air de comprendre un peu comment je me sens et cela fait du bien pour une fois d’être reconnu dans sa propre demeure.

Je pris donc les devant, me rapprochant de Vega et d’Aizen qui était un peu à l’écart. Je pouvais voir dans le visage du fils Odinson qu’il s’en voulait un peu. Lorsque j’arrivai proche de lui, je lui offris un sourire qui voulut dire je ne t’en veux pas tout va bien aller et je déposais mes mains dans le dos de Vega pour le pousser en direction des jardins. Tout ce que je voulais c’était reprendre le cours de ma soirée

- Je nous ai assez fait perdre de temps comme cela. On se le fait se tour de jardin? Dis-je à tous. S’il te plaît j’ai besoins de penser à autre chose continue d’être notre guide. Dis-je à voix plus basse alors que je poussais Vega.

Je nous fîmes donc prendre la direction de cette arche qui délimité l’entrée du jardin, je croisais donc de nouveau la lampe que j’avais échappé plus tôt. Quelques images me revinrent, je brassai donc la tête de gauche à droite rapidement pour éliminer ses mauvais sentiments de ma tête. Je le savais plus que n’importe qui… J’avais besoins de contrôler cette immense puissance parce qu’un jour elle allait me sauver la vie, mais pour l’instant elle n’était que nuisance.

Pendant les quelques minutes de présence que j'eu au près de Yuki et du médecin, un grave silence s'était installé. Je posais mon poignet sur le front de Yuki. Température normale, pourtant elle suait. Comme si son corps en entier combattait l'emprise que son mana avait eu sur son corps. Le médecin de la cour, aussi talentueux que sa réputation le ventait, réussit à ramener Yuki consciente et à calmer son état en moins d'une minute. Elle ouvrit péniblement les yeux, puis le médecin l'aida à se redresser en position assise. Il murmura :

"Mademoiselle Yukihime, si vous me laissez vous inspecter..."

Se permit ensuite de défaire le dos de sa robe et de procéder aux soins. La scène était légèrement gênante pour Vega qui, ne s'inquiétant plus pour sa cousine, allait rejoindre Aizen. Ce dernier s'était séparé du groupe un peu plus tôt et semblait pensif. Ses pensées et celles de Vega au passage, furent dérangées par la voix féminine et un peu faible de Yuki, qui regardait au sol, honteuse. Elle n'utilisa que des mots simples, des phrases courtes pour se présenter à nouveau. Elle expliqua ses origines, son lien avec la famille Shirotsuki, mais surtout expliqua qu'elle était le mouton noir de la famille, cachée des yeux du monde par ses parents. Ezra poursuivit sans attendre, essayant de la rassurer et expliqua à son tour que notre équipe n'avait jamais eu la moindre peur d'elle et en profita pour placer une blague qui accrocha un sourire au visage de la demoiselle. Les paroles du jeune homme firent l'effet qui en était attendu. Sur ce, Yuki se confondit en remerciments.

Pendant cette scène touchante, Vega et Aizen étaient toujours en retrait, observant les deux autres personnages dans l'obscurité. Un sourire de soulagement s'était dessiné sur le visage  de l'aîné Odinson, mais celui-ci s'était rapidement transformé en expression de confusion. Il s'élança :

"Je suis surpris de toi Vega, il n'y a pas tant de personnes qui réagissent plus vite que moi habituellement."

Vega esquissa un sourire. "C'est pas vraiment difficile d'être plus rapide que celui qui est sous le choc de la surprise. En plus, parmi les rares et ridicules sorts que je connais, celui relié à la vitesse est celui avec lequel je suis le plus habile. J'aime dire que c'est ma spécialité." En expliquant la nature de sa rapidité à Aizen, Vega fit apparaître et disparaître ses bottes à répétition pour lui montrer.

La conversation eût l'air de prendre son terme entre Yuki et Ezra, puis ce dernier vint rejoindre son frère, glissant au passage un sourire à Vega. Une dernière minute où les trois chevaliers magiques observaient leur collègue se faire soigner s'écoulait, puis finalement celle-ci se relevait, prenant soin de rattacher sa robe. Il vaudrait mieux que celle-ci reste bien en place!

Yuki semblait être prise d'une nouvelle énergie, elle s'avança sans aucune hésitation et semblait être prise d'une aise jamais vue jusqu'à présent. Impossible de dire si le soigneur l'avait aussi soignée de sa gêne ou si le fait de s'être présentée avait libéré sa vraie personnalité, mais c'est sur un air presque enjoué qu'elle s'exclama :

"Je nous ai assez fait perdre de temps comme cela. On se le fait se tour de jardin? S’il te plaît j’ai besoins de penser à autre chose continue d’être notre guide."

Avant même que Vega ne puisse réagir elle le saisit fermement et le poussa vers les jardins. Sa vivacité était certes surprenante, mais allégea du tout au tout l'ambiance dramatique qui se tenait quelques secondes auparavant. Le jeune homme se ressaisit rapidement de sa surprise pour suivre la direction dans laquelle Yuki le poussait. Cependant, il sentit les mains de sa cousine se serrer dans son dos. Elle semblait un peu crispée et tremblait légèrement. Il comprit qu'elle essayait de vider son esprit et de penser à autre chose. Il passa son bras droit autour du cou de la jeune femme pour l'entraîner avec lui et la faire passer devant. Il en profita pour murmurer "Essaie de relaxer pour une fois... Tu vois bien que tout le monde s'en fout. Alors ce soir, pense que t'es pas chez toi et que tu découvres le jardin comme pour la première fois!" Vega se retourna vers les deux frères et s'exclama :

"Bon! Cette fois, on se perd! Je vous laisse découvrir le jardin par vous-même, sinon c'est pas aussi drôle! Je nomme ainsi Yukihime Guide Officiel de notre quatuor! Moi je suis à la retraite."

Ce fut à mon tour de mettre mes mains dans le dos d'une Yuki rougissante de confusion et la pousser à travers l'arche décorée qui avait marqué la rencontre de notre groupe.

CDM : 820
CDM du mois (mai/juin) : 2002